Les Lions se relancent dans le "Monnet time"

Bien malin celui qui peut dire qui de Zurich ou de Berne sera sacré champion de Suisse 2011/12. Vainqueurs du 2e acte (2-1) devant un public en liesse, les Lions ont égalisé à 1-1 dans la série. Cette 2e confrontation a épousé un scénario assez particulier. Méconnaissable et nerveux jusqu'à l'ouverture du score de Vermin (22e), le "Z" a ensuite pris le dessus au fil des minutes. A lui seul, Ambuehl a galvaudé trois occasions en or d'égaliser (24e/29e/39e).

Logiquement, les hommes de Bob Hartley ont passé l'épaule lors du 3e tiers. Down a tout d'abord profité d'un rebond derrière la cage (47e), avant que Monnet, admirablement servi par son "pote" Bastl, ne crucifie les Ours (55e).

Berne perd le fil (et Dumont?)

Impressionnant lors de la première période, le SCB a, de manière incompréhensible, reculé après avoir pris l'avantage. Il a été puni pour sa passivité. Dominateurs, les Zurichois l'ont aussi été sur le plan physique au 3e tiers.

Le but de Monnet - son 9e "seulement" de la saison - est venu récompenser la folle débauche d'énergie déployée par les protégés de Bob Hartley. Ce succès n'est que le 7e obtenu face à Berne lors des 28 derniers duels. Lors de ses 3 derniers titres (2000/01/08), Zurich avait aussi perdu le 1er acte...

Ce revers a peut-être laissé des traces côté bernois. Touché à l'épaule gauche, Dumont - 2 buts mardi - n'a pratiquement plus été aligné au 3e tiers.

"Il ne faut pas s'emballer"

THIBAUT MONNET

(attaquant de Zurich): On s'est davantage battu que notre adversaire. Déjà lors du 2e tiers, on a eu les occasions pour marquer plusieurs buts. La victoire est méritée. Maintenant ce n'est qu'un succès, il ne faut pas s'emballer non plus. Notre premier match à Berne était très moyen, et ce soir on a rejoué notre style de jeu. Cela a payé.

Mon but n'est pas une revanche par rapport à ce qui s'est passé en décembre (ndlr: le Valaisan avait été relégué en tribunes lors d'un match). Cela peut arriver. Depuis Noël, ça va mieux. Je suis toujours resté positif.

"Mes joueurs méritent du crédit"

BOB HARTLEY (entraîneur de Zurich): C'est une grosse victoire! Mes joueurs ont démontré beaucoup de caractère et méritent du crédit. Même menés au score, ils n'ont jamais baissé la tête. A partir de la 2e période, on s'est créé beaucoup de chances. Dans le vestiaire lors de la 2e pause, j'ai senti une très bonne atmosphère. Les gars étaient convaincus qu'ils pouvaient retourner la situation. C'est ce qui est arrivé avec 2 buts incroyables.

On a face à face deux équipes qui regorgent de talents. Samedi, ce sera une autre bataille et je n'ai aucune idée à quel style de match on va assister. Par rapport à mardi, on va changer une chose: la couleur de notre maillot! On va jouer en blanc à la place du bleu.

"Meilleur physiquement"

MARK BASTL

(attaquant de Zurich)

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On peut remercier notre gardien qui nous a tenus dans le match. Sur la fin, on a été meilleur que Berne d'un point de vue physique. Maintenant, on sait qu'on peut les battre et on va essayer de rééditer cela samedi.

La clé, c'est d'opérer un pressing le plus haut possible et les pousser physiquement à bout. Il faudra aussi que notre power-play soit meilleur. Je suis content pour Thibaut, son goal est superbe. Nous sommes des amis et on essaie aussi de s'aider sur la glace. Là, c'est moi qui lui ai fait la passe. La prochaine fois, ce sera l'inverse.

"On a arrêté de patiner"

CARYL NEUENSCHWANDER (attaquant de Berne): Dès la mi-match, on a été moins agressif et on a arrêté de patiner. C'est regrettable car cette rencontre était à notre portée. On a mis beaucoup de pression jusqu'à l'ouverture du score. Dès cet instant, on a été trop attentiste. Il faudra y remédier et continuer de jouer de la même manière après un but marqué ou encaissé.

Les deux équipes sont bonnes en défense. Celle qui commettra le moins d'erreur l'emportera. Je ne sais pas si la première qui s'imposera à l'extérieur gagnera le titre. Le plus important sera de remporter le dernier match!

JOEL VERMIN (attaquant de Berne): Je ne sais pas pourquoi, après l'ouverture du score, on n'a plus aussi bien joué. On était toujours en retard sur notre adversaire.

Zurich, Stéphane Altyzer