Modifié

Berne enlève un 3e acte à sens unique

Etienne Froidevaux a débloqué le compteur bernois à la mi-match. [PETER KLAUNZER]
Etienne Froidevaux a débloqué le compteur bernois à la mi-match. - [PETER KLAUNZER]
Berne a pris l'avantage 2-1 dans la finale des play-off de LNA à la faveur de son succès 3-0 sur les Zurich Lions lors du troisième match. Avec un but et une passe décisive à son actif, l'attaquant du 4e bloc Etienne Froidevaux a été l'homme de la rencontre.

Contrairement aux quarts et aux demis, l'avantage de la glace semble vraiment en être un dans la finale de LNA. Pour le plus grand bonheur de ses fans, Berne a repris l'avantage face aux ZSC Lions, grâce à un succès totalement mérité dans le troisième acte (3-0).

La profondeur de banc de l'équipe de la capitale a une nouvelle fois fait merveille. C'est cette fois-ci la 4e ligne qui a été à la base de cette victoire. Etienne Froidevaux, l'homme du match, a ouvert le score d'un joli solo (30e) avant de servir sur un plateau Tristan Scherwey (49e). Ce dernier - auteur de son 3e but de l'hiver -, n'avait plus trouvé le chemin des filets depuis le 23.12, soit 24 matches de disette.

Fin de rencontre sous tension

Cette 2e réussite est intervenue au sortir de la seule bonne phase du "Z" de la soirée. Inexistants durant deux périodes - Buehrer a fait son premier gros arrêt à la... 38e -, les hommes de Bob Hartley auraient pu égaliser. Mais cela aurait été un petit hold-up.

Sitôt le 3e but tombé (Ruethemann/57e), les Lions en ont profité pour durcir le ton. Une grosse charge de Stoffel a envenimé la rencontre qui s'est conclue par une pénalité de match de Morant à 7 (!) secondes du terme. Pour la première fois de la partie... sur la glace, le défenseur du SCB a violemment scotché un adversaire dans la bande. Voilà qui annonce un 4e acte à couteaux tirés lundi dès 16h00 au Hallenstadion.

"On a besoin de nos 4 lignes"

Tambellini et Geering tente de remplacer Flüeler dans sa cage, ils ne parviendront pas à éviter la deuxième réussite bernoise. [KEYSTONE - STEFFEN SCHMIDT]
Tambellini et Geering tente de remplacer Flüeler dans sa cage, ils ne parviendront pas à éviter la deuxième réussite bernoise. [KEYSTONE - STEFFEN SCHMIDT]

ETIENNE FROIDEVAUX

(attaquant de Berne): On a été supérieur à notre adversaire durant la première moitié de la rencontre. Mais il y a eu longtemps 0-0 et à ce moment-là, tout peut se passer. Zurich est très fort en contre et il faut toujours se méfier.

Pour passer l'épaule dans cette finale, on a besoin de nos 4 lignes. C'est notre force et cela nous rend imprévisible. La ligne de Ritchie a fait la différence lors du 1er acte, celle de Pluess a été décisive en demi-finales. Ce soir, c'était notre 4e bloc. J'ai tenté deux fois la même feinte pour sortir le gardien et cela a parfaitement fonctionné. Tant mieux pour Berne.

TRISTAN SCHERWEY (attaquant de Berne): On a dominé les deux premiers tiers et je pense que la victoire est méritée. C'est vrai qu'on s'est fait peur au début de la 3e période. Le temps mort demandé par notre entraîneur (45e) est arrivé au bon moment. Il a su nous recadrer.

JEAN-PIERRE VIGIER (attaquant de Berne. Il a remplacé Dumont, blessé à une épaule): J'étais prêt et cela fait toujours plaisir de rejouer. On a obtenu une grosse victoire. On a plutôt bien géré le match si l'on excepte l'entame du 3e tiers. On n'a pas assez travaillé et on aurait pu le payer cher. Heureusement, notre gardien a fait des arrêts déterminants.

"Jamais, je ne blâmerai mon gardien"

BOB HARTLEY (entraîneur de Zurich): C'est difficile d'expliquer pourquoi mon équipe n'est pas parvenue à jouer 3 périodes de valeurs égales. C'est l'être humain, il faut faire avec. Ce serait trop facile pour les entraîneurs si tout se passait comme on l'espère avant un match.

Troisième acte musclé, les deux équipes ont annoncé la couleur pour la prochaine rencontre. [KEYSTONE - PETER KLAUNZER]
Troisième acte musclé, les deux équipes ont annoncé la couleur pour la prochaine rencontre. [KEYSTONE - PETER KLAUNZER]

Jamais, je ne blâmerai mon gardien sur le 1er but. Froidevaux a bénéficié de beaucoup d'espaces et a pu faire ce qu'il a voulu. C'est trop facile de mettre la faute sur Flüeler. Je rappelle que sans lui on ne disputerait pas la finale, mais on jouerait au golf!

CYRILL BUEHLER (attaquant de Zurich, victime de la charge de Morant à la 60e): Je n'ai pas vu ce qu'il s'est passé, mais cela fait partie du hockey. Je ne suis pas blessé, tout va bien. Berne était un peu meilleur que nous ce soir. Le match a été longtemps ouvert et on a montré une bonne réaction au 3e tiers. Le 2-0 est tombé lors d'une phase où l'on exerçait une grosse pression sur Berne. Ce but nous a coupé les jambes.

THIBAUT MONNET (attaquant de Zurich): Si on veut remporter cette finale, il faudra mieux entamer nos rencontres. On a été trop inconstant lors de ces 3 premiers actes.

Une finale suivie au Québec

"Ceux qui croient que le hockey qui se joue en Suisse n'est pas intense auraient dû assister au deuxième match de la finale de la Ligue nationale A entre Zurich et Berne, jeudi soir." Cette analyse prend toute sa valeur en sachant qu'elle a été écrite par Pierre Durocher dans le "Journal de Montréal".

Le match se jouait dans une Postfinance-Arena à guichet fermé. [KEYSTONE - PETER KLAUNZER]
Le match se jouait dans une Postfinance-Arena à guichet fermé. [KEYSTONE - PETER KLAUNZER]

Envoyé spécial en Suisse pour suivre cette finale, le journaliste québécois sait de quoi il parle, lui qui a assisté à des centaines de matches de NHL. Dans notre pays, il suit de près le parcours de Bob Hartley. L'entraîneur des ZSC Lions est en effet pressenti pour reprendre la tête du Canadien de Montréal - pas qualifié pour les séries cette année - dès la saison prochaine.

Du bon et du moins bon

Pierre Durocher apprécie particulièrement l'ambiance dans les patinoires suisses. "Si j'avais à choisir un mot pour décrire l'atmosphère à la Bern Arena, ce serait: assourdissant". Le journaliste a également constaté "qu'une fois le match terminé, la fête se poursuit à l'extérieur de l'arène et qu'il s'en boit de la bière ici!"

Mais tout n'est pas parfait dans le hockey suisse. "On ne fournit pas de statistiques aux journalistes. Il est donc impossible de savoir quelle équipe a tiré le plus au but". Durocher conclut par une petite pique à ses confrères suisses. "Les journalistes sont carrément absents lors des entraînements d'avant-match, même pour une finale..."

Berne, Stéphane Altyzer

Publié Modifié

Playoff finale, acte III

Berne -ZSC Lions 3-0 (0-0 1-0 2-0)

30'Froidevaux 1-0
49'Scherwey (Froidevaux, Deruns) 2-0
57'Rüthemann (Gardner, Kinrade) 3-0

Berne: Buehrer; Hoehener, Furrer; Roche, B.Gerber; Kinrade, Haenni; Morant; P. Gerber, Ritchie, Vermin; Reichert, Gardner, Vigier; Neuenschwander, Pluess, Ruethemann; Déruns, Froidevaux, Scherwey; Bertschy.

Jo
bin (malade), Dumont, Loetscher (blessés), Kwiatkowski surnuméraire.

ZSC Lions: Flueeler; McCarthy, Seger; Stoffel, Schnyder; Blindenbacher, GeeringM Gobbi; Down, Ambuehl, Tambellini; Baertschi, Cunti, Kenins; Bastl, Pittis, Monnet; Baltisberger, Schaeppi, Buehler; Ziegler.

Camperchioli blessé. Kolnik, Murphy surnuméraires.

Bern Arena: 17'131 spectateurs
Arbitres: Reiber, Stricker; Arm, Kung
Pénalités (Berne): 3 x 2', 1 x 5' (Morant) + pénalité de match (Morant)
Pénalités (Zürich): 3 x 2', 1 x 10' (Stoffel)

SERIE (best of 7): 2-1

Barrage LNA/LNB, acte III

Ambri -Langenthal 1-3 (0-0 1-1 0-2)

32'Schlagenhauf (Grassi, Bianchi) 1-0, 35'Gruber (Cadonau, Guyaz) 1-1, 58'Weber (Cadonau, Guyaz) 1-2, 60'Tschannen (Bodemann) 1-3.

Valascia: 6000 spectateurs
Arbitres: Massy, Rochette; Fluri, Muller
Pénalités (Ambri): 0 x 2'
Pénalités (Langenthal): 2 x 2'

Langenthal est revenu à 2-1 dans la barrage de promotion/relégation LNA/LNB en s'imposant 3-1 à la Valascia d'Ambri-Piotta. L'équipe de Heinz Ehlers a bénéficié de deux facteurs déterminants: tout d'abord l'état de grâce de son portier Marc Eichmann et, surtout, la ridicule faiblesse des Léventins.

Ambri n'est toutefois pas encore mort, loin de là. Sauf cataclysme, les Tessinois resteront une saison de plus en LNA, tant Langenthal n'a l'air de disputer cette série que pour les recettes de billeterie qu'elle génère.

si