Victorieux 2-0 au Hallenstadion, le CP Berne n'est plus qu'à un succès d'un 13e titre national. Le club de la capitale, qui mène désormais 3-1 dans la finale qui l'oppose aux ZSC Lions, pourrait être sacré sur sa glace jeudi. Incapables de bousculer les Bernois, même après l'ouverture du score signée Ivo Rüthemann (29e), les Zurichois n'ont pas trouvé l'ouverture pour le deuxième match de suite dans cette finale.
Berne, même privé pour la deuxième fois de son top-scorer Jean-Pierre Dumont, qui pourrait revenir au jeu jeudi, a bien contrôlé son affaire et crucifié son adversaire grâce à Martin Plüss, dans la cage vide.
Zurich pas soutenu par ses fans
Zurich se retrouve donc dos au mur en finale face à Berne. Légèrement supérieurs dans tous les compartiments du jeu, sauf peut-être devant le filet, les Ours devraient ainsi décrocher le titre national jeudi. Sauf miracle, on voit en effet mal les Lions s'imposer à deux reprises dans le chaudron survolté de la capitale.
Les supporters du "Z", quant à eux, quasiment aussi calmes que des spectateurs nord-américains de NHL en saison régulière, ne font pas vraiment figure de 6e homme au Hallenstadion. Plutôt étonnant à ce stade de la compétition. Avaient-ils déjà perdu tout espoir?
Flüeler prend du galon
Souvent mis en doute, Lukas Flüeler (31 arrêts) a encore prouvé qu'il prenait du galon, notamment en retenant un penalty de Byron Ritchie (réd: 25e). Le gardien des ZSC, hélas pour lui, ne peut pas s'appuyer sur la même défense que celle de son vis-à-vis Bührer (26 parades), qui a fêté son troisième blanchissage dans ces séries.
Les défenseurs zurichois, coupables de nombreuses hésitations, à l'image d'un Severin Blindenbacher loin de son meilleur niveau, mettent en effet souvent leur portier en difficulté. On peut se demander pourquoi le coach Bob Hartley donne plus de temps de jeu aux Andri Stoffel, Daniel Schnyder et autre Patrick Geering qu'à John Gobbi. L'international tessinois a un CV plus fourni que ceux-ci, mais doit ronger son frein.
"Fier de l'effort de mes joueurs"
BOB HARTLEY
(entraîneur de Zurich):
je suis fier de l'effort de mes joueurs, qui n'ont hélas pas été récompensés. On n'a pas su profiter des nombreux rebonds devant leur but. Nous sommes capables de gagner 3 fois de suite, car l'équipe se bat bien. Notre power-play a été déficient, mais ça a été le cas durant toute la saison. Si quelqu'un ose me dire qu'on a mal joué aujourd'hui, je l'engage comme coach assistant, car il saura sans
doute m'expliquer comment les battre.
LUCA CUNTI (attaquant de Zurich): je n'ai pas le sentiment que Berne a été meilleur que nous. C'est plutôt le contraire. On doit à tout prix marquer les premiers jeudi.
"On a tout essayé"
MATHIAS SEGER (défenseur de Zurich): on a eu beaucoup d'occasions mais ça n'est pas rentré. On a pourtant tout essayé pendant 60 minutes. On ne travaille peut-être pas assez fort dans les zones de la patinoire où les occasions de but se créent.
MARK BASTL (attaquant de Zurich): jeudi, on devra davantage tirer au but (red: seulement 6 tirs cadrés au derniers tiers!) et améliorer notre power-play. Il faudra aussi être davantage présent devant leur filet. Si on continue sur cette voie, la chance tournera. Car selon moi, on a mieux joué que samedi passé. On a eu nos chances.
"La 4e victoire est la plus difficile"
TRISTAN SCHERWEY (attaquant de Berne): on a bien su gérer notre avantage après avoir marqué. Si nous avons plus de profondeur sur le banc que Zurich? Ils ont aussi quatre bonnes lignes. La quatrième victoire est toujours la plus difficile à obtenir. Zurich ne lâchera rien.
JOEL KWIATKOWSKI (défenseur de Berne): Zurich nous a montré son meilleur visage. On ne s'attend pas à ce qu'ils abandonnent, à ce qu'ils baissent leur niveau de jeu d'un cran. Ils ont réussi un superbe parcours jusqu'ici, la dernière victoire pour décrocher le titre ne sera pas une partie de plaisir.
"Zurich est trop attentiste"
DAVID JOBIN
(défenseur de Berne): ce fut un match très difficile, surtout pour la défense. Le fait d'avoir marqué en premier a été décisif. Bührer a réussi une grande prestation. Notre deuxième but a été une délivrance.
MARCO BÜHRER (gardien de Berne): tout a fonctionné à merveille. On a eu de la chance avec le tir sur la latte de Patrik Bärtschi (réd: 12e). On a mérité cette victoire, car on a dominé la partie. Zurich est trop attentiste selon moi. On a encore pris le meilleur départ, c'est la clé dans cette série. Mais attention, Zurich n'est pas encore à terre.
Zurich, Michaël Taillard
Playoff finale, acte IV
ZSC Lions -Berne 0-2 (0-0, 0-1, 0-1)
29'Rüthemann (M.Plüss, Neuenschwander) 0-1,
60'M.Plüss (Rüthemann/cage vide) 0-2.
ZSC Lions: Flüeler; McCarthy, Seger; Blindenbacher, Geering; Stoffel, Daniel Schnyder; Gobbi; Down, Tambellini, Ambühl; Bastl, Pittis, Monnet; Patrik Bärtschi, Cunti, Kenins; Bühler Schäppi, Chris Baltisberger; Schommer.
Zurich sans Camperchioli (blessé), Kolnik, Ziegler, Cory Murphy, Phil Baltisberger et Ulmann (surnuméraires).
Berne: Bührer; Kwiatkowski, Philippe Furrer; Jobin, Hänni; Kinrade, Beat Gerber; Höhener; Pascal Berger, Ritchie, Vermin; Caryl Neuenschwander, Martin Plüss, Rüthemann; Vigier, Gardner, Reichert; Déruns, Froidevaux, Scherwey; Bertschy.
Bern sans Morant (suspendu), Dumont, Lötscher (blessés), Roche, Dominic Meier et Adrian Brunner (surnuméraires).
Hallenstadion: 11'200 spectateurs
Arbitres: Rochette, Massy; Fluri, Kaderli
Pénalités (ZSC Lions): 2 x 2'
Pénalités (Berne): 4 x 2'
SERIE (best of 7): 1-3
Barrage LNA/LNB, acte IV
Langenthal-Ambri 1-3 (1-1, 0-0, 0-2)
15'Weber (Schefer, Mueller) 1-0,
20'Pestoni 1-1,
46'Demuth (Bianchi) 1-2,
58'Bianchi (Schlagenhauf, Grassi) 1-3.
Schoren: 4800 spectateurs
Arbitres: Kurmann, Stricker; Arm, Küng
Pénalités (Langenthal): 3 x 2'
Pénalités (Ambri): 2 x 2'
Ambri-Piotta n'est plus qu'à une victoire du maintien en LNA. Les Léventins sont allés s'imposer au Schoren (3-1) lors du 4e acte du barrage de promotion/relégation et mènent désormais 3-1 dans la série.
Dans un match pauvre en émotions, caractérisé par un rythme stagnant et l'attitude nonchalante et trop prudente des deux formations, Eichmann a littéralement offert le but de l'avantage aux Léventins en commettant une grossière erreur d'appréciation sur une action anodine de Demuth.
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