Zurich s'impose au bout du suspense

La finale du championnat de Suisse est relancée. Victorieux à Berne 2-1 après prolongation, les ZSC Lions reviennent à 3-2 dans la série. Le but de la délivrance a été inscrit par Mathias Seger (70e).

Le capitaine du "Z" a plongé la Bern Arena dans la stupeur en décochant un tir puissant que Marco Bührer a laissé filer de manière suspecte. Mais sans les interventions brillantes du gardien bernois en fin de 3e tiers, les Lions auraient forcé la décision plus vite. De retour au jeu, le Canadien Jean-Pierre Dumont a été transparent dans ce 5e opus. C'est d'ailleurs l'attaquant bernois qui a perdu le palet sur le but décisif.

"C'était un match un peu trop divertissant". Avec cette phrase, Bob Hartley a laissé transparaître un peu de la nervosité qui a dû sans doute habiter ses ZSC Lions lors d'une prolongation remportée au bout du suspense.

Pittis débloque son compteur

Les Lions ont donc réussi à prolonger leur belle épopée, un peu contre toute attente. L'ouverture du score par Domenico Pittis, sur une belle déviation, a fait un bien fou aux Zurichois, leur permettant de croire à l'exploit. L'attaquant canadien de 37 ans, peu en jambes ces derniers temps suite à une blessure subie en demi-finales contre Zoug, a du coup débloqué son compteur de points lors de cette finale.

Berne comme en 2010?

Berne peut s'en vouloir d'avoir manqué ce premier puck de 13e titre à domicile. Car après avoir égalisé à 1-1, les Ours semblaient sur orbite. Mais las pour eux, Mathias Seger passait par là...

Pour la première fois de la série, Zurich a ouvert le score dans dans un match de cette finale 2012, dont les deux portiers, Lukas Flüeler (ZSC) et Marco Bührer (Berne), se trouvent au sommet de leur art. La chance a-t-elle changé de camp?

Ivo Rüthemann et Cie peuvent se consoler en se rappelant que lors de la finale 2010, ils menaient aussi 3-1 dans la série face à Genève. Avant d'être rejoints à 3-3 et de passer l'épaule lors du septième match décisif...

Törmänen: "on peut gagner à nouveau à Zurich"

ANTTI TÖRMÄNEN

(entraîneur de Berne): on a eu assez d'occasions de plier le match en prolongation, mais le puck n'a pas voulu travailler pour nous ce soir. Le jeu était assez débridé en fin de partie. On a déjà gagné à Zurich, alors on peut le refaire encore.

PASCAL BERGER (attaquant de Berne): le but décisif pouvait tomber de chaque côté de la patinoire. Il manque parfois très peu pour gagner, on a pu le constater malheureusement ce soir. Samedi, on devra remporter plus de duels et mettre davantage de pucks en direction du but adverse. C'est ce qui nous a manqué aujourd'hui.

Hänni: "domicile ou extérieur, peu importe"

ANDREAS HÄNNI (défenseur de Berne): tous les matches de cette finale sont très serrés. N'importe laquelle des deux équipes pouvait l'emporter ce soir. Il faudra faire mieux défensivement lors du prochain acte. Ca ne change pas grand-chose de jouer à l'extérieur ou à domicile.

ETIENNE FROIDEVAUX (attaquant de Berne): on a commis davantage d'erreurs que lors des autres rencontres. Zurich a fait 2-3 ajustements, ils ont joué de manière plus agressive. Maintenant, ça sera dur, mais ça va aller quand même. Je suis confiant.

Seger: "un succès peut-être chanceux"

BOB HARTLEY

(entraîneur de Zurich): toute la Suisse pensait pourtant qu'on était mort. Mes gars ont  démontré qu'ils ont du caractère. On est resté concentré malgré la grosse occasion manquée de Luca Cunti en prolongation. Ce match est à l'image de notre saison, on fait face après un coup dur.

THIBAUT MONNET (attaquant de Zurich): on a tout donné. On a pour une fois marqué les premiers, ce qui nous a libérés par la suite. Il ne faut pas encore penser au titre.

MATHIAS SEGER (défenseur de Zurich): c'est peut-être un succès chanceux. Durant la prolongation, on ne pense pas aux conséquences d'une erreur. Malgré l'enjeu, tu te concentres sur les choses que tu as à faire.

Tambellini: "toujours du 50-50"

BLAINE DOWN (attaquant de Zurich): j'ai travaillé dur toute l'année pour mériter de jouer et de ne pas être un étranger surnuméraire, même si j'ai souvent été mis de côté dans le passé. On n'avait pas marqué lors des 2 dernières parties, c'est donc bon pour le moral.

JEFF TAMBELLINI (attaquant de Zurich): si ça me dérange de ne pas encore avoir marqué de but lors de cette finale? Cette série est serrée, peu de réussites sont inscrites... Avec Vancouver, l'an passé en NHL, j'ai déjà perdu une finale, et c'est quelque chose que je ne veux pas revivre. Ce n'est pas une nouvelle série qui commence, c'est toujours du 50-50.

De Berne, Michaël Taillard