Zurich aura droit à une "finalissima" à Berne

Comme en 2009 et 2010, le titre de champion de Suisse se jouera lors d'un 7e match. Victorieux d'un 6e acte de folie (6-3), Zurich a obtenu le droit de disputer une "finalissima" mardi à Berne.

Après 5 matches où la tactique a pris le dessus sur le show, les spectateurs en ont enfin eu pour leur argent. C'est contre le cours du jeu que les Lions ont ouvert le marque (25e). C'était là le début d'un festival avec 6 buts inscrits en l'espace de 14 minutes! Même mené 3-0, le SCB n'a pas abdiqué en revenant à 3-2 puis 4-3 (42e) grâce au 200e but en LNA de Martin Plüss. Mais une fois lancé, le "Z" est difficilement arrêtable avec des artificiers tels Ambühl, Pittis ou encore Seger.

Les curieux choix de Törmänen

L'expérience de Bob Hartley va-t-elle finir par faire la différence dans cette finale? Son vis-à-vis n'a en tout cas pas été heureux dans ses choix samedi. En modifiant une nouvelle fois son quatuor d'étrangers (Kwiatkowski et Vigier pour Roche et Dumont), le coach du SCB montre bien qu'il a des doutes. Sortir Bührer après le 5-3 était-il bien judicieux? Le portier bernois ne peut pas être accusé pour ce naufrage.

Bob Hartley n'a lui pas ce genre de soucis. Au contraire, il a eu l'intelligence de faire entrer Sulander (60e), qui a reçu une "standing ovation". Après 14 ans de bons et loyaux services au sein du "Z", le gardien finlandais va tirer sa révérence, peut-être en décrochant un 4e titre après 2000, 2001 et 2008.

"Impressionné par mon groupe"

BOB HARTLEY (entraîneur de Zurich): Revenir dans une série de 3-1 à 3-3 montre le caractère d'une équipe. Je suis très fier de mes joueurs, qui ont répondu avec brio au défi qui leur était posé. Je suis vraiment impressionné par mon groupe!

Je pense que le doute s'est un peu installé dans la tête des Bernois. Mais lors d'un 7e match, tout peut se passer. On a déjà vu tellement de revirements dans cette finale. C'est pour vivre un tel match qu'on fait ce job. Il n'y a rien de plus excitant que de disputer un 7e acte. Espérons que la chance soit de notre côté.

"Un grand moment"

PATRIK BÄRTSCHI (attaquant de Zurich): Les deux équipes ont eu le 1-0 au bout de leurs crosses. De marquer en premier nous a donné beaucoup d'énergie. Les buts sont tombés rapidement ce qui a obligé Berne à ouvrir le jeu. On a mérité ce 7e match.

ARI SULANDER (gardien remplaçant de Zurich, entré en jeu à la 60e): C'est sûr que j'ai vécu un grand moment en entrant en jeu lors de la dernière minute. Surtout qu'on a préservé nos chances de gagner le titre. Je suis prêt pour disputer ce 7e match! Non, j'espère que Lukas va bien jouer et que je n'aurai rien à faire si ce n'est fêter le titre!

"Le 4-2 nous a fait très mal"

ANTTI TÖRMÄNEN (entraîneur de Berne): On a perdu le puck plusieurs fois en zone neutre et cela nous a coûté plusieurs buts. On est bien revenu de 3-0 à 3-2, mais le 4-2 juste avant la 2e pause nous a fait très mal. J'ai sorti Marco Buehrer après le 5-3 pour lui permettre de se reposer un peu. Cela permet aussi à Olivier Gigon de jouer en playoff, il le mérite.

PHILIPPE FURRER

(défenseur de Berne): On a très bien entamé le 2e tiers mais on n'a pas su concrétiser nos chances. C'est rageant d'encaisser 2 buts coup sur coup. Je ne crois pas qu'on a perdu les pédales. On est revenu à 3-2 puis à 4-3 sans pouvoir égaliser malheureusement. Il est clair qu'on aurait aimé conclure, mais on se réjouit de disputer cette 7e rencontre.

"Se souvenir de 2010"

OLIVIER GIGON (gardien remplaçant de Berne, entré en jeu à la 46e): On a eu un black-out fatal lors du 2e tiers. On a commis plusieurs erreurs qu'on a payées cash. On a peut-être pensé, à 3-1 dans la série, que Zurich était mort. Ils ont fait preuve de belles ressources. L'aspect mental joue un rôle important. C'est paradoxal, mais c'est lorsqu'on est bon défensivement qu'on se procure nos meilleures chances de but.

Maintenant, on doit se souvenir de notre finale de 2010 contre Genève. On avait aussi été rejoint à 3-3 après avoir mené 3-1. Dans le 7e match, on était même mené 1-0 avant de s'imposer 4-1 et de remporter le titre. Espérons que l'issue soit la même pour nous.

Zurich, Stéphane Altyzer