Rafael Diaz "heureux" d'avoir retrouvé la glace

Au passage, le défenseur aux racines espagnoles a donc fait mieux qu'un certain Mark Streit (11 points) lors de ses débuts dans le championnat nord-américain en 2005/06 avec le prestigieux Canadien.

S'il évolue en terres francophones, Diaz n'est cependant pas encore à l'aise dans la langue de Molière. "J'aimerais vraiment apprendre le français. Je ne connais que quelques mots", nous a dit l'international, revenu à Zoug le temps du "lock-out".

RTSsport.ch: Quel regard portez-vous sur la saison 2011/12, votre première en NHL?

RAFAEL DIAZ: J'ai vécu des émotions très différentes. C'était positif d'avoir pu jouer dès le début de la saison. Puis je me suis blessé à l'aine et j'ai manqué les 16 dernières parties... Mais c'était une superbe expérience et je me réjouis des deux prochaines saisons. Je fais tout pour revenir à 100% à la reprise de la NHL.

RTSsport.ch: Oui, mais ça sent plutôt le roussi outre-Atlantique. Y aura-t-il vraiment un championnat 2012/13?

RAFAEL DIAZ: Oui, j'en suis persuadé. Mais ça prendra encore un peu de temps avant qu'une solution soit trouvée entre les propriétaires et les joueurs. J'espère que ce sera bientôt.

"C'est un avantage d'être Suisse à Montréal"

RTSsport.ch:

Etre Suisse et jouer à Montréal, ce n'est plus exotique, car David Aebischer, Mark Streit et Yannick Weber ont évolué ou évoluent encore avec les "Habs". Est-ce même devenu un avantage?

RAFAEL DIAZ: Oui, on remarque qu'en étant Suisse là-bas, on est bien accepté. Mark Streit a gagné le respect du public, pour lui et pour le hockey helvétique. On parle toujours de lui au Québec, c'est positif. J'ai certainement profité de cet "effet Streit".

RTSsport.ch: Yannick Weber, temporairement à GE-Servette, a sans doute facilité votre intégration au Canadien?

RAFAEL DIAZ: Bien sûr, c'est toujours bien d'avoir un compatriote à ses côtés. Avant, je ne le connaissais qu'un peu. Il m'a bien aidé à m'intégrer.

RTSsport.ch: Le point négatif pour les joueurs de Montréal, peut-être, c'est la pression médiatique, qui est énorme.

RAFAEL DIAZ: Enorme, oui, on peut le dire. Dans cette ambiance, il s'agit de ne pas perdre sa concentration. Que l'on perde ou que l'on gagne, il ne faut pas se laisser perturber par tous ces gens qui vous assaillent de questions. Après chaque entraînement et après chaque match, entre 30 et 40 journalistes viennent dans les vestiaires. Je ne suis pas sollicité à chaque fois, ce qui n'est pas le cas pour les vedettes de l'équipe. Il y a de nombreux médias au Québec, et ils doivent être productifs. Alors il faut respecter cela.

"Trop de pénalités stupides"

RTSsport.ch: Etes-vous satisfait de vos performances à Zoug jusqu'à présent (un but et 5 assists en 6 rencontres)?

RAFAEL DIAZ: On peut toujours faire mieux. Cela ne fonctionne pas encore tout à fait comme je voudrais. Mais je travaille dur pour revenir à 100%. Suite à ma blessure, je ne pensais pas que je pourrais rejouer si vite à un tel niveau. J'ai tout de même traîné cette gêne à l'aine jusqu'à fin juillet. Alors c'est le bonheur de me retrouver à nouveau sur la glace.

RTSsport.ch: Cela devrait changer avec l'arrivée de Henrik Zetterberg (Detroit), mais pour le moment, Zoug, 9e en LNA, ne trouve pas encore la bonne recette. Pourquoi?

RAFAEL DIAZ: On joue pourtant bien, on se crée beaucoup d'occasions. Mais nous devons limiter davantage le nombre de pénalités idiotes que nous prenons. Car à ce niveau-là, si tu joues trop souvent en infériorité numérique, cela se paie cash.

Propos recueillis par Michaël Taillard