Hans Kossmann a fait preuve d'une belle maîtrise tactique. La statistique est implacable. Douzième rencontre de playoff entre Fribourg et Zurich et douzième victoire fribourgeoise. A croire que les Fribourgeois n'ont rien à craindre face aux Lions, même pas leur titre de champion sortant.
Il faut dire que les Dragons ont d'emblée pris le match à leur compte. En alternant beaucoup leurs entrées en zone offensive, Fribourg a maîtrisé son sujet de A à Z. Logiquement, les locaux ont ouvert la marque sur un tir de Kwiatkowski dévié par Plüss. A la 15e minute, c'est un autre envoi de la ligne bleue qui a déstabilisé Flüeler. Le portier zurichois a laissé filé le puck et Jeannin en a profité pour doubler la mise. Les Fribourgeois n'ont pas laissé les visiteurs respirer. Sans cesse ils ont mis de la pression et ont évolué dans un mélange de vitesse et de finesse.
Le retour vain des Lions
Mais le champion a de la ressource et la deuxième période a vu le réveil des joueurs de Marc Crawford. L'entraîneur des Zurich Lions, vainqueur de la Coupe Stanley en 1996 avec les Colorado Avalanche, n'a pas pour habitude de se faire malmener trois tiers durant. En mettant davantage d'intensité et en patinant plus que lors du premier tiers, les Zurichois ont retrouvé des couleurs. C'est Andres Ambühl qui a montré le chemin pour les Lions en redirigeant une passe de Seger.
Mais Gottéron peut compter sur une ligne Sprunger-Bykov-Plüss absolument imprévisible. Et lorsque le fils de Slava s'est trouvé en position idéale à la 44e minute, il n'a pas raté l'occasion de redonner deux longueurs d'avance à son équipe. Puis Shawn Heins a frappé le poteau sur un tir puissant qui avait laissé Flüeler bien loin. Les Dragons ont tout de même réussi à se faire peur en toute fin de match. Un tir apparemment anodin de Blindenbacher en infériorité numérique a eu raison de la vigilance de Benjamin Conz (58e). Heureusement pour Fribourg, l'expérience acquise en saison régulière leur a permis de terminer cette rencontre sans autre accroc et d'entamer cette série de demi-finales de la meilleure des manières.
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si/bao