Fribourg-Gottéron en totale maîtrise

Fribourg veut-il plus le titre que Berne? En enlevant le 4e acte (1-3) de manière fort logique, les Dragons sont revenus à 2-2 dans la finale de LNA.                                      

Déterminés et remarquables de solidarité, ils ont fait tout juste jeudi à la BernArena. Ils ont notamment gagné la plupart des duels face à des Ours souvent étrangement apathiques. Il est  vrai que pour Gottéron les deux buts  inscrits d'entrée ont bien aidé.     

Pris à froid - 0-2 après 4'37" -, Berne ne s'en est jamais vraiment remis. Comme c'est le cas depuis le début de cette série, l'équipe qui a marqué en premier s'est imposée. Le hockey, c'est parfois aussi simple que cela!

Si toute l'équipe de Kossmann est à féliciter, mention particulière à Beni Pluess. Auteur d'un doublé jeudi, le petit frère de Martin est bien l'homme en forme du moment. Avec 3 buts, il est en tête des marqueurs dans cette finale. En préférant Bednar à Campbell, pourtant meilleur compteur de son équipe avec 4 points dans cette série, Antti Tormanen n'a pas été très inspiré. Le Tchèque,  qui n'avait plus rejoué depuis 1 mois, s'est montré logiquement fort discret.

Toute la frustration bernoise a explosé en fin de partie. Mauvais perdants, les Ours ont distribué quelques mauvais coups. Le tout s'est conclu par une pluie d'insultes entre Kossmann et Ritchie au retour dans les vestiaires.

"Des meilleures jambes"

HANS KOSSMANN: Ce fut un match très intense, avec beaucoup d'émotion. On a réussi à imposer notre jeu et j'avais le sentiment que mon équipe avait des meilleures jambes que l'adversaire. Mes joueurs ont bien réagi à la fin, ne se laissant pas provoquer par Berne.    

BENJAMIN PLÜSS:

Notre première victoire, mardi, nous a donné beaucoup de confiance. Avec ces 2 buts d'entrée ce soir, c'était le scénario idéal. On a bien contrôlé la partie par la suite. Les Bernois ont disputé deux séries en 7 matches et je sens qu'ils ont moins d'énergie que nous. Si on met beaucoup de vitesse dans notre jeu, ils ont de la peine à faire face.

"Jouer sobrement"

ANDREI BYKOV: On a poursuivi sur la même voie que mardi. L'objectif est d'éviter les erreurs en défense et de jouer le plus sobrement possible. On est revenu à 2-2, mais il ne faut pas que tout ce travail ne serve à rien. Il faut confirmer samedi, en étant conscient que le plus dur reste à faire dans cette finale. On est moins fatigué que l'adversaire et il faudra essayer de travailler sur cet aspect. Berne a montré de la frustration en fin de rencontre, c'est normal. On a su garder la tête froide et je crois qu'on a bien réagi à leurs provocations.

CHRISTIAN DUBÉ: C'est désormais 2-2,  tout reste ouvert. On doit garder les  pieds sur terre. La clé ce soir est d'avoir pu imposer notre jeu et notre  rythme. On sait que cette finale va se jouer sur des détails.               

MICHAEL NGOY: Les matches se gagnent en défense, on l'a encore vu dans ce 4e acte. On a eu une bonne gestion du 3e tiers. Berne s'est procuré peu d'occasions nettes de marquer. Sur leurs chances de but, notre gardien a fait un super boulot. On peut parler de match référence pour nous ce soir.

"Hans fait un super job"

IVO RUETHEMANN: Je dois dire que Hans (Kossmann) fait un super job à la tête  de Fribourg! Cette équipe est tactiquement parfaitement préparée. On s'est  créé peu de chances de marquer. On a inscrit un seul but lors deux derniers matches, ce n'est évidemment pas assez.

Il va falloir un peu ajuster notre jeu pour la suite de cette finale. C'est vrai que par moments Fribourg semble plus frais physiquement que nous. On doit absolument jouer plus solide défensivement. Gottéron a de très bons patineurs, à l'aise techniquement, et en a profité dans ce 4e acte.

"Des joueurs pas au niveau"

ANTTI TÖRMÄNEN: C'est difficile de disputer un bon match en étant mené 2-0 d'entrée. Fribourg était meilleur ce soir. De notre côté, on a des joueurs qui ne sont pas au niveau où ils devraient être. Pour Bednar, je savais qu'il aurait des difficultés à trouver le rythme après cette longue pause. Mais il a fait de bonnes choses.

MARTIN PLÜSS: On a laissé trop d'espaces à Fribourg, qui a pu entrer avec beaucoup de vitesse dans notre zone. On doit corriger cela, mais on a également  eu des chances d'égaliser à 2-2, notamment par Ruethemann. Malheureusement, le puck a eu un mauvais rebond. Il faudra être plus réaliste devant le but  si on veut décrocher ce titre.

Berne, Stéphane Altyzer