Le conseil d'administration du club lausannois met donc la pression sur son actionnaire majoritaire. Sans que celui-ci soit cité par le président du club Patrick de Preux, tous les regards convergent en direction de Genève et de son président Hugh Quennec.
Selon le conseil d'administration, l'actionnaire ne donne pas de réponse à deux questions essentielles que se pose le conseil d'administration. La première concerne les futurs aménagements du club, pour lesquels le conseil d'administration envisage d'investir six millions de francs. La seconde concerne l'actionnaire qui doit valider cette somme.
Soit il choisit de mettre ces six millions de sa poche, soit il accepte d'ouvrir l'actionnariat pour que d'autres investisseurs puissent injecter de nouveaux fonds. A ces questions, Quennec ne donnerait aucune réponse.
si/tai
Le CIGM, l'allié du LHC
L'allié du LHC dans cette opération se trouve être la direction du CIGM (Centre Intercommunal de Glace de Malley). La condition posée par le CIGM pour que le club puisse investir cet argent est que les ayants droit du club soient connus. "C'est un secret de polichinelle", confesse Patrick de Preux, conscient que tout le monde va évoquer le nom de Hugh Quennec. Mais si le CIGM est intéressé à savoir qui possède le club, la Ligue nationale a elle aussi toutes les raisons de s'y intéresser.
Licence de LNA en danger?
Selon les statuts de la Ligue nationale, un club ne peut pas en posséder un autre dans la même catégorie de jeu. Sous-entendu, Genève-Servette ne peut pas posséder le LHC. Mais les statuts ne sont pas clairs lorsqu'il s'agit d'une personne. Ce qui est sûr en revanche, ce sont les risques encourus par le Lausanne HC.
"Nous pourrions perdre notre licence de jeu pour la LNA, avance le président du conseil d'administration. Parler de Hugh Quennec, c'est parler de la faillite du Servette FC. Heureusement, Patrick de Preux écarte cette vision cauchemardesque: "La faillite nous inquiète, mais nous avons encore de l'argent dans les caisses, précise le président du CA. Seulement il nous sera très difficile de maintenir le cap dans de telles conditions.
"Nous en avons marre de cette opacité, conclut Patrick de Preux. Nous n'avons rien à cacher et nous appelons à une transparence à tous les niveaux, y compris celui de l'actionnariat." Et le délai est fixé au 31 janvier. Passé cette date, le conseil d'administration s'en ira et laissera le propriétaire se débrouiller tout seul.