Le 23 octobre au terme de la 16e journée, Lugano était lanterne rouge. Patrick Fischer avait été limogé 2 jours plus tôt après une défaite 5-0 à Davos. Shedden est arrivé 4 matches plus tard et les Tessinois ont facilement décroché leur ticket pour les play-off. Ils ont même occupé le 4e rang avant de terminer sixièmes.
Shedden, un ami de Chris McSorley, a remis de l'ordre dans la maison luganaise. L'artiste finlandais Ilari Filppula a été prié de quitter la Resega pour laisser sa place au massif Maxim Lapierre. Fort de ses 700 matches de NHL dont 80 de play-off, l'ancien joueur du Canadien de Montréal a apporté un plus dans un secteur où les Luganais étaient parfois insuffisants. Certes, il n'est pas le meilleur compteur mais le Québécois cristallise les attentions de l'équipe adverse par ses invectives incessantes et sa présence physique devant la cage adverse.
Les lignes se sont aussi resserrées pour offrir une meilleure assise défensive. La ligne suédoise Pettersson - Klasen - Martensson a été appelée à plus de modération sur le plan offensif. Il ne faut pas oublier que Shedden connaît bien le jeu nordique depuis son passage au Jokerit et à la tête de l'équipe de Finlande (2007-2008). Toutefois, pour le premier match, le coach luganais devra peut-être composer sans Pettersson, annoncé touché à la main.
Un véritable exploit
Pour Genève-Servette, sortir trois fois de suite le même adversaire en play-off serait un véritable exploit. Bien sûr, les Genevois ont terminé avec neuf points d'avance sur les Luganais au terme du tour de qualification avec deux succès chacun sur leur patinoire.
Les Genevois ont toutefois pris cette saison deux "secouées" à la Resega (5-1 et 7-2). "C'est clair que c'est une bonne équipe. Il y a du talent. Vous faites une erreur et c'est souvent un but", explique Noah Rod, qui avait connu le premier grand moment de sa carrière en 2014 en marquant le tir au but qui avait qualifié Genève-Servette en demi-finale aux dépens de... Lugano.
Dans une série entre équipes aussi éloignées géographiquement, l'avantage de la glace pourrait être un argument non négligeable. "On l'a vu contre Fribourg, l'avantage de la glace est important. Nous n'avons pas toujours été parfaits à l'extérieur mais avec notre public, nous avons souvent pu faire la différence à domicile. Et jouer un septième match chez soi, ce n'est pas négligeable", poursuit Rod.
ats/bolt
Berne peut-il aussi éliminer Davos ?
Héros des quarts de finale, les joueurs du CP Berne, qui ont sorti les Zurich Lions, vainqueurs du tour de qualification, s'attaquent à un 2e "mur": Davos.
Dans ces demi-finales où rarement toutes les régions du pays n'ont été aussi bien représentées, Berne est devenu un épouvantail. A la peine jusqu'à la 49e journée du tour de qualification - succès 3-2 contre Lausanne - les Bernois ont réussi un véritable exploit en sortant 4-0 les Lions de Marc Crawford.
Mais avec Davos, Berne retrouve un adversaire "hors-catégorie". Les Grisons en imposent par leur dureté physique et une intimidation par la vitesse, la passion et avec un entraîneur de génie à la bande.
A Davos, les responsabilités sont réparties sur plusieurs épaules. Un petit point d'interrogation pourrait concerner le gardien Leonardo Genoni. L'un des piliers du titre des Grisons l'an dernier rejoindra Berne la saison prochaine. Il va se retrouver sous haute surveillance.