Fribourg perd le 7e match à la... 60e et est éliminé

Davos est décidément imbattable dans un 7e match de playoff.
Pour la 7e fois



sur... 7 (!), les joueurs grisons se sont imposés lors de l'ultime
échéance.



Malheureux perdant, Gottéron a peu de choses à se reprocher sur
cette partie. Bien en jambes et concentrés, les Dragons ont inscrit
ce fameux premier but, qui ne s'avéra donc pas décisif lors d'un 7e
duel d'un très haut niveau.



Requinqués après le 1er thé, les boys de Del Curto ont mis de plus
en plus



d'intensité. Avec un coeur gros comme ça, Fribourg a fait bloc et
a même pris



l'avantage au début du 3e tiers sur une bourde monumentale de
Furrer. En vain.

Caron crucifié à la 60e minute

Comme lors de l'acte 5, Davos a fait la différence lors de
l'ultime minute. A



47 secondes de la sirène, Ambuehl pouvait délivrer les siens et
envoyer les



Fribourgeois en vacances. Cruel! Jeannin et Cie ont sans doute
manqué le coche en concédant le 3-3 sur un malheureux autogoal.
Sans ce scénario, ils semblaient en mesure de tenir leur os.



Pour Davos, les festivités se poursuivent mardi avec le 1er match
de la finale. Il s'agira de la 6e finale des Grisons lors des 8
dernières années! Même si Arno Del Curto exagère, il est vrai que
Kloten a toutes les cartes en mains pour fêter le titre.

Une saison pleine de promesses

L'issue de cette demi-finale va
encore aviver beaucoup de regrets pour l'équipe de St-Léonard et
ses supporters. En menant 3-1 dans la série, Caron et Cie ont
laissé passer une belle occasion de disputer la 4e finale de
l'histoire du club. C'est la dure loi du sport...



Mais après quelques heures de pensées négatives, dirigeants,
joueurs et fans



s'apercevront du chemin parcouru cette saison. Les Dragons ont
fait un pas de



plus vers l'élite du hockey helvétique. Avec le même état
d'esprit, des trans-



ferts bien sentis (Casutt, Leblanc...), Gottéron a l'avenir pour
lui. Il est



permis de rêver à un sacre national!

"Une immense déception"

SERGE PELLETIER: C'est une immense
déception d'échouer si près du but. Les matches ont été équilibrés
tout au long de la série. Ca s'est joué sur des détails. A trois
minutes de la fin, on a eu une chance à 5 contre 4, on n'a
malheureusement pas su la concrétiser. Il faudra quelques jours
pour digérer cette défaite. L'équipe a franchi un palier cette
saison, avec un 7e match en demi-finales. Je profite de l'occasion
pour remercier tous les supporters de Fribourg, qui ont amené cette
euphorie dans tout le canton. Ca fait plaisir de travailler dans un
tel contexte!



JULIEN SPRUNGER: C'est difficile de perdre un
match de cette manière. Mais on n'a pas à rougir, je pense qu'on a
fait un grand match. On avait trois pucks de match, on n'a pas pu
en concrétiser un seul, c'est très dur... Je n'oublierai jamais ces
playoff, surtout la victoire contre Zurich dans ce 4e match qui a
sans doute été le meilleur de ma vie. Cette ambiance à St-Léonard,
c'est aussi incroyable. Mon futur c'est l'équipe de Suisse. Pour la
saison prochaine, ça reste ouvert. Si je n'ai rien de concret en
Amérique, je serai toujours Fribourgeois.



MICHAEL NGOY: Ce 7e match aurait pu tourner
d'un côté comme de l'autre. J'ai de la peine à trouver les mots...
C'est vrai que sur la fin, Davos a mis beaucoup de pression et que
Caron a longtemps retardé l'échéance.



ARNO DEL CURTO: Cette équipe n'abandonne
jamais. C'est ce qui est beau avec le HC Davos. Maintenant, avec 14
parties de playoff dans les jambes, nous n'avons aucune chance
contre Kloten! Il faudrait demander au fameux médecin autrichien de
doper mes joueurs pour que nous puissions rivaliser dans une finale
qui pourrait être la plus rapide (au niveau patinage) de
l'histoire.



de Davos, Stéphane Altyzer