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Genève doit confirmer sa saison face à "Rappi"

McSorley, Vigier et Kolnik (de g. à d.): le trio gagnant du GSHC.
McSorley, Vigier et Kolnik (de g. à d.): le trio gagnant du GSHC.
Les choses sérieuses vont enfin commencer. Après avoir réussi la meilleure saison régulière de l'ère Chris McSorley, Genève-Servette, 2e, affronte Rapperswil.

Les St-Gallois, emmenés par un Stacy Roest au sommet de son art
(54 points cet hiver), présentent un bilan positif face aux Aigles
à l'heure des playoff (11 points gagnés sur 18 possibles). Le Lido
des Lakers a souvent été le cadre de naufrages genevois. On en veut
pour preuve un sinistre 10-2 la saison dernière. Mais Genève, avec
ses atouts Aubin et Kolnik, a les moyens de confirmer une saison
brillante jusqu'ici. Jean-Pierre Vigier (GSHC) et Sébastien Reuille
(Lakers) nous ont livré leurs impressions.



TXT: Etiez-vous satisfait à l'heure de
connaître votre adversaire en playoff, à savoir les Lakers de
Rapperswil?




J.P. VIGIER: Il n'existe pas d'adversaire idéal.
Ce sera difficile, c'est une bonne équipe. Il faudra être prêt dès
le premier tiers du premier match jusqu'aux derniers instants du
dernier match. On doit se fâcher et être prêt à leur rentrer
dedans.



Quel joueur faudra-t-il particulièrement surveiller selon
vous?




J.P. VIGIER: Leurs étrangers en général sont
bons, mais il faudra surtout faire attention à leur attaquant
polonais, Mariusz Czerkawski (ndlr: 9e meilleur compteur de LNA
avec 53 points).

"Il faudra compter sur Mona"

Vous restez sur une défaite face à Rapperswil, samedi.
Gianluca Mona, remplacé par Federico Tamo en cours de match, a
donné des signes de faiblesse. N'est-ce pas un peu
inquiétant?




J.P. VIGIER: Ce n'était pas seulement Mona, mais
l'équipe entière qui n'était pas dans sa meilleure forme. Ce n'est
pas un seul gars qui va gagner ou perdre cette série, mais toute
l'équipe.



Mais votre gardien no1 n'a encore jamais gagné une série en
playoff. Est-ce un problème potentiel pour Genève?




J.P. VIGIER: Je ne sais pas, on verra. Mona a été
un de nos meilleurs éléments toute cette année et il va falloir
compter sur lui durant les séries.



Est-ce que l'on sent la tension monter dans le vestiaire
grenat?




J.P. VIGIER: Oui, les gars s'excitent. C'est la
période de l'année que tout le monde adore disputer. En tant
qu'enfant, tu rêves d'être en playoff et de gagner le championnat.
Personne n'a envie de rentrer chez soi et de jouer au golf. Tout le
monde veut aller le plus loin possible.



Justement, jusqu'où peut aller le GSHC? Le titre est-il
envisageable?




J.P. VIGIER: Prenons une série à la fois. On ne
regarde pas la 3e série avant de finir la 1ère. En tout cas, je
suis sûr que nous sommes capables d'augmenter encore notre
niveau.



Vous avez remporté deux championnats en Amérique du Nord (IHL
en 01 avec Orlando, AHL en 02 avec Chicago) et disputé encore une
finale de AHL avec Chicago en 05. Votre expérience en playoff sera
sans doute précieuse pour GE-Servette.




J.P. VIGIER: J'espère que oui. Je ne sais pas si
on peut m'appeler "Monsieur Playoff" pour autant. Je n'ai pas
encore gagné de Coupe Stanley...



Etes-vous satisfait de votre première saison en
Europe?




J.P. VIGIER: Oui et non. J'aurais voulu apporter
plus offensivement (ndlr: 15 buts/35 points en 46 matches). Mais on
a été performant collectivement en finissant 2e, c'est ce qui
compte.

"Une grosse barbe, j'adore ça!"

Vous avez joué en défense contre Davos jeudi (2-5). Une
première pour vous?




J.P. VIGIER: Oui! On avait des absents, alors
j'ai accepté ce sacrifice pour l'équipe. C'est facile de crier sur
les défenseurs quand ils font des erreurs, mais leur travail est
plus dur qu'il en a l'air. J'ai plus de respect pour eux
maintenant. J'ai fait de mon mieux, mais je reste meilleur en
attaque.



Allez-vous vous laisser pousser une barbe, comme le veut la
coutume?




J.P. VIGIER: A moins que le staff ne nous
l'interdise, c'est une habitude que je respecte toujours. Durant le
printemps, une grosse barbe, c'est la classe, j'adore ça!



TXT/Propos recueillis par Michaël Taillard

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Sébastien Reuille: "GE-Servette est favori"

TXT: Votre bilan face aux Aigles est positif cette saison. Rapperswil paraît bien parti pour créer la surprise, non?
SEBASTIEN REUILLE: Même si on a pris quelques points contre eux cette saison, ils partent clairement favoris. En les battant samedi à Genève (4-3), on a pris un avantage psychologique, c'est sûr. Mais quand on regarde le classement, ils sont 2es et nous 7es.

Le Canadien Sleigher, votre dernière recrue, a signé 3 buts samedi. Pourrait-il faire pencher la balance en votre faveur?
SEBASTIEN REUILLE: Pierre-Luc a fait un bon match. Mais nos quatre étrangers partants sont ceux qui ont commencé la saison. Ca peut changer s'il y a des blessés.

Mona n'a jamais gagné une série de playoff. Un avantage pour les Lakers?
SEBASTIEN REUILLE: En playoff, le gardien forme à lui seul la moitié de l'équipe, c'est connu. Mais comme il a fait une superbe saison, je ne vois pas pourquoi il jouerait mal maintenant.

Quels seront les Genevois à surveiller en priorité selon vous?
SEBASTIEN REUILLE: Genève dispose de 4 blocs très forts. Il ne s'agira pas de faire attention à un ou deux éléments seulement. Leurs joueurs suisses vont venir comme des fous. Juraj Kolnik sort tout de même du lot. Il a une vision de jeu incroyable. Je ne vous dirai pas si on a une tactique spéciale contre lui.

TXT/tai