Bienne est donc plus que jamais proche de la LNA. Lors de ce
premier match, les Seelandais ont en effet mis en évidence, si
besoin était, les incroyables lacunes techniques, tactiques et
mentales des Rhénans. La scène se déroule à la 17e minute. A ce
moment-là, le score est encore de 0-0 et Bâle bénéficie d'une
énième supériorité numérique.
Bienne, très nerveux, accumule les erreurs et concède bien trop de
pénalités. Sur un joli décalage de Sarault, Brett Hauer se retrouve
seul pour tenter de tromper Caminada, mais sa crosse se brise au
moment du tir. Symptomatique d'une saison où rien n'a l'air de
fonctionner. Pendant que les joueurs locaux balbutiaient leur jeu,
les hommes d'Heinz Ehlers ont simplement attendu leur heure, sans
trop se livrer.
Power-play décisif
Le moment opportun est arrivé à la 28e minute alors que Régis
Fuchs chauffait le banc des pénalités. Emmanuel Peter a d'abord
manqué une montagne seul face à la cage bâloise déserte. Dans la
foulée, Joël Fröhlicher était totalement oublié à la ligne bleue et
eut tout loisir de s'avancer pour armer un tir imparable.
Si maladroits en attaque, les joueurs de Glen Williamson ont
ensuite tenté en vain de revenir, mais ont buté sur un Pascal
Caminada très à son affaire. Pour son retour devant le filet,
l'ancien portier de Fribourg Gottéron a fait aussi bien que
Wegmüller, éblouissant durant les play-off de LNB. Devant 4068
spectateurs très majoritairement acquis à leur cause, les Bernois
ont même doublé la mise à la 45e minute, à nouveau à 5 contre 4.
Tuomainen et Peter se sont unis pour offrir un but tout fait à
Tschantré.
Les Biennois jamais inférieurs
A la 55e minute, Yves Sarault a été expédié aux vestiaires pour
une charge contre la tête alors que son équipe cravachait pour
revenir au score. Le mental semble également bien affecté sur les
bords du Rhin. Lors de la dernière minute, Bâle a pu réduire
l'écart par Gerber à 4 contre 5 et croire en un impossible retour,
mais Caminada a parfaitement mis son veto lors des dernières
occasions adverses.
Plus que la victoire, la manière offre de belles perspectives à
cette équipe de Bienne qui lorgne depuis si longtemps vers le haut.
Malgré la présence de Tuomainen comme seul mercenaire - Burakovsky
et Tremblay étant blessés -, les Seelandais ont sans cesse dicté le
rythme alors que la logique aurait voulu l'inverse.
Au cours des échecs précédents, Bienne avait souffert sur le plan
physique lors du barrage de promotion/relégation. Durant cette
première rencontre, il a en revanche fait jeu égal sur ce plan avec
un club de Bâle qui n'a finalement plus grand-chose à voir avec une
équipe de LNA. Avant les premiers coups de patins, les Biennois
pouvaient croire en leurs chances, ils sont désormais certains que
la promotion n'a jamais été aussi proche.
si/tou
Barrage, acte I
Bâle -Bienne 1-2 (0-0 0-1 1-1)
28'Froehlicher (Ehrensperger, Tuomainen)0-1, 45'Tschantré (Peter, Tuomainen) 0-2, 60'L.Gerber (Walker, Camenzind) 1-2
.
Bienne mène 1-0 dans la série
.
Les formations
.
Bâle: Zueger; Collenberg, Hauer; Markus Wuethrich, Lukas Gerber; Boss, Bloch; Rubin, Sarault, Voegele; Della Rossa, Walker, Stefan Schnyder; Rieder, Camenzind, Tschannen; Fuchs, Tschuor.
Absents: Nuesli, Papineau, Hudec, Randegger, Stalder (tous blessés), Horak (malade), Spiridonov et Duda (surnuméraires)
.
Bienne: Caminada; Thommen, Diethelm; Froehlicher, Weisskopf; Reber, Gossweiler; Tuomainen, Miéville, Braegger; Truttmann, Tschantré, Korsch; Beccarelli, Peter, Ehrensperger; Pasche, Wetzel, Zigerli.
Absents: Meyer, Gerber, Kamerzin, Tremblay et Burakovsky (tous blessés).