Genève s'incline aux Vernets face à Zurich

Privés de Beat Forster suspendu, mais enregistrant le retour de
Blindenbacher, les Lions ont très vite mené au score contrairement
aux deux premières parties. Le défenseur Daniel Schnyder tentait sa
chance de loin et voyait son puck dévié pour l'ouverture du score
(2e).



A la première pénalité genevoise, les Zurichois s'embrouillaient
complètement les patins. Une première chance en or était gaspillée
par Trachsler mais Bezina pouvait égaliser quelques secondes plus
tard suite à un travail phénoménal de Meunier à la bande (5e).

Magnifique déviation

Le jeu défensif des Genevois n'était pas aussi sûr que
d'habitude. A témoin, le deuxième but zurichois issu d'un contre
conclu par Gloor (7e). Mais après un gros travail de récupération
de Keller et un relais de Trachsler, Déruns, le meilleur Genevois
sur la glace, pouvait tromper Sulander par une déviation en pleine
vitesse (15e).



Ce nul était bien payé pour les hommes de Chris McSorley, qui ne
parvenaient plus à dominer leur adversaire. Sur une grossière
erreur de Schilt, Monnet pouvait servir Alston, seul devant Mona
(34e). Cette fois-ci, les Zurichois n'ont plus commis d'erreurs par
la suite. Gardner, bien transparent dans cette série, gâchait une
chance en or juste avant la deuxième pause. Puis Meunier, encore
une fois impressionnant dans sa façon d'aller récupérer les pucks,
inquiétait à deux reprises Sulander.

Aubin en sursis

Les chances genevoises diminuaient sérieusement avec la lourde
pénalité (2' + 10') infligée à Serge Aubin pour une charge à la
tête de Schnyder. Le Québécois pourrait bien encourir les foudres
du juge unique. Privé de leur leader dans les jeux de puissance,
les Genevois ont séché devant Sulander lors des dix dernières
minutes.



Les Genevois possèdent toujours l'avantage de la glace dans cette
série mais ils ont réveillé les Zurichois. Il leur faudra compter
sur une ambiance particulièrement chaude au Hallenstadion samedi.
Et ils devront se montrer bien plus réalistes devant le filet de
Sulander.



si/kir

REACTIONS GENEVOISES



GORAN BEZINA (défenseur): On leur a laissé trop
d'espace et on a perdu beaucoup trop de pucks, ça ne pardonne pas.
On mène toujours dans la série. La confiance n'a pas changé de
camp. Ce n'est pas parce qu'on a perdu un match qu'on va se mettre
au fond du gouffre.



HANS KOSSMANN (coach-assistant): Les ZSC Lions
ont sorti un grand match. On a commis pas mal d'erreurs
individuelles ce soir, dont ils ont su profiter au maximum.
Peut-être que certains ont ressenti de la pression. Maintenant, il
s'agit de recharger nos batteries avant d'aller les affronter au
Hallenstadion.



SERGE AUBIN (attaquant): L'équipe n'a pas connu
le départ espéré dans cette partie. Nous sommes déçus, mais
personne ne pensait dans le vestiaire que nous allions gagner cette
série 4-0. Nous sommes capables de les battre à Zurich, on l'a déjà
prouvé. Ce sera la guerre, leurs partisans seront gonflés à bloc.
Il faudra corriger quelques détails pour éviter les mêmes erreurs
que ce soir. Mais nous sommes confiants, la vie continue.



JOHN GOBBI (défenseur): On est fâché. Nous
n'avons pas fait les petites choses qui font que Genève peut gagner
un match. Ari Sulander est un excellent gardien, il l'a démontré
aujourd'hui (ndlr: le Finlandais de 39 ans a fait 30 arrêts et a
été nommé 1ère étoile de la rencontre).



REACTIONS ZURICHOISES



JAN ALSTON (attaquant): Cette victoire fait du
bien au moral. Nous avons bien démarré le match pour une fois, en
patinant comme il faut. On a aussi bien terminé, en restant
compact. Notre jeu de puissance n'a pas été optimal, c'est vrai.
Mais les deux équipes se connaissent bien maintenant, c'est ce qui
peut expliquer ce fait. Je tiens à souligner l'effort de Severin
Blindenbacher, qui, grippé, est sorti du lit pour jouer. J'ai
marqué le but gagnant, mais ce n'est pas l'actualité de savoir si
je mets tous les atouts de mon côté pour la saison prochaine, en
vue d'un nouveau contrat.



VITALY LAKHMATOV (attaquant): On était venu pour
gagner, ce qui n'est pas chose facile aux Vernets. Lors des deux
premiers matches, nous n'avions pas joué à notre niveau. Mais ce
soir, on a enfin rejoué comme une équipe, comme lors des 1/4 et des
1/2, j'en suis heureux.



RYAN GARDNER (attaquant): Sulander a joué comme
il fallait pour gagner, en remplissant son rôle d'étranger. Nous
avons commencé la partie sur des rythmes plus élevés que
précédemment et avons été capables de jouer ensemble durant 60'. Si
Genève a commis des erreurs, c'est grâce au fore-checking que nous
avons fait. Le "momentum" est de notre côté désormais.



TXT. Les Vernets, Michaël Taillard