Thibaut Monnet (ZSC Lions) à l'interview

TXT: Les quatre premiers actes de la finale
ont été serrés. Les buts gagnants sont tombés assez tard. Quels
sont les détails qui ont fait pencher la balance?



THIBAUT MONNET: C'est difficile à dire. Il y a
très peu de différences entre les deux équipes. Celles-ci ont
travaillé très dur sur la glace. Dans les deux dernières parties,
on a réussi à provoquer la chance en travaillant un peu plus fort
que lors des deux premiers actes, qui ont souri à Genève.



Lors de ces matches serrés, le droit à l'erreur n'existe pas.
Comment gérez-vous cette grosse pression?



THIBAUT MONNET: Dans ces conditions, tu as
peut-être un peu tendance à éviter de prendre des risques. Mais au
fond, il ne faudrait pas trop réfléchir et jouer comme d'habitude,
donc comme durant la saison régulière. Mentalement, il faut réussir
à se sentir libéré, même si ce n'est pas toujours facile. Mais si
tu te comportes de manière solide avec ta ligne et que tu
travailles dur, cela devient plus facile.



Votre ligne d'attaque, où vous évoluez avec les Canadiens Jan
Alston et Domenico Pittis, s'entend à merveille.



THIBAUT MONNET: Etant donné que Pittis n'est
arrivé qu'en janvier, on a eu besoin de temps pour s'habituer les
uns aux autres. C'est normal. Maintenant, nous nous comprenons très
bien et nous connaissons le style de jeu de chacun dans le trio.
Personnellement, j'ai de la chance de jouer avec deux joueurs d'un
tel niveau. En plus, Jan et Domenico parlent tous les deux le
français, ce qui fait que nous nous entendons bien aussi en dehors
de la glace.

"Tout le monde tire à la même corde"

Il semblerait que vous vous sentiez vraiment à l'aise à
Zurich...



THIBAUT MONNET: Oui, je suis content. Zurich me
plaît beaucoup et l'ambiance dans le groupe est excellente. Tous
tirent à la même corde, c'est notre force.



En tant que Romand, est-ce spécial pour vous de jouer contre
Genève? Vous contribuez à empêcher qu'un club romand succède enfin
à Bienne, titré en 1983.



THIBAUT MONNET: (rires). Il est vrai que peu de
clubs francophones avant Genève sont parvenus en finale récemment.
Le parcours des Aigles est certainement important pour le hockey
romand. Mais je ne leur ferai en aucun cas des cadeaux pour
autant!



TXT. Propos recueillis par Elias Liggenstorfer