Genève doit rebondir après le coup de massue

Leaders dans la série jusqu'à 48'' du terme du temps
réglementaire, les Genevois ont encore perdu la série de tirs au
but, un exercice qu'ils avaient remporté neuf fois sur dix
jusque-là. La réussite des deux premiers matches semble les avoir
abandonnés trois fois de suite.

Genevois déjà à Zurich

C'est avec les pensées noires que les joueurs de Chris McSorley
se sont entraînés une bonne demi-heure ce mercredi matin. Pour
mettre un maximum de chances de leur côté, ils ont pris la route de
Zurich l'après-midi pour passer la nuit dans un hôtel de la Cité de
la Limmat.



Les deux derniers matches ont démontré que les Genevois
souffraient d'un véritable problème d'efficacité. Ils ont été
incapables de franchir la barre des deux buts. A 3-0 mardi, au
début de la deuxième période, il est possible de croire que le
déroulement de la partie aurait été bien différent. Ce manque de
réalisme à la conclusion tient sans doute aussi aux performances du
gardien Ari Sulander (39 ans), qui depuis le but encaissé face à
Bezina lors du troisième match, n'a plus commis d'erreurs.

«Sous pression, ils n'ont rien»

Elevé à l'optimisme, le capitaine Goran Bezina ne voit pas de
raison de douter de la possibilité de remporter un premier titre de
champion de Suisse. «Vous savez dès qu'on les met sous pression,
ils n'ont rien», lâche le défenseur grenat. Le premier tiers de
mardi a souligné les propos du Montheysan avec pratiquement aucune
chance de but pour les Zurichois.



Mais dès la mi-match, la physionomie de la partie a changé. Les
défenseurs zurichois ont pu commencer à monter le puck. Dans ce
rôle, Blindenbacher, Seger et Forster ont impressionné. «C'est sûr.
Inconsciemment, on a reculé. On ne voulait plus trop forcer pour
préserver notre avantage», reconnaît Bezina sans pouvoir apporter
d'explication à ce phénomène.

«Nous avons pris un sacré coup»

Mercredi matin, le Canadien Serge Aubin a parlé aux joueurs
réunis autour de lui avant le début de l'entraînement. Cela n'a pas
suffit à dérider les visages. L'ambiance était bien plus lourde que
lors de l'entraînement de lundi par exemple. «Nous avons pris un
sacré coup. Mais cette défaite doit nous rester au travers de la
gorge au moment d'entrer sur la glace jeudi pour ne plus avoir
envie de souffrir comme cela», poursuivait Bezina.



Les Genevois doivent désormais stopper la série de Zurich pour ne
pas devenir la deuxième équipe à perdre une finale après avoir mené
2-0 comme ce fut le cas pour Davos contre Lugano en 2003.



si/kir