Il n'y a pas de favori dans la finale romande

Après 6 duels assez ternes en saison régulière, tous remportés
par les Servettiens, Genève et Fribourg vont terminer en apothéose
leur quart de finale des playoff. Cette série, qui est montée en
intensité et qui s'est améliorée au niveau du jeu, va se conclure
mardi aux Vernets. Mais avec quel vainqueur?



Oubliez toutes les théories, toutes les allusions faites par
rapport à d'autres rencontres précédentes. Il n'y a aucune logique
dans un 7e match des playoff! Cette finale romande n'a donc pas de
favori. Essayons néanmoins de faire le point sur différents
facteurs-clé qui pourraient faire pencher la balance.

La défense -> avantage Genève

Genève a gagné en sûreté au fil de la série. Les grosses erreurs
commises, notamment par Bezina lors des 2 premiers duels aux
Vernets, ont disparu ces derniers matches, laissant la place à un
jeu sans risque. Côté fribourgeois, le retour de Heins fera le plus
grand bien à un secteur qui tire un peu la langue. Mais même avec
ses 30' de glace, le Canadien ne fera pas la différence.

L'attaque -> avantage Fribourg

La ligne Pluess-Bykov-Sprunger, sur 7 des 11 derniers buts des
Dragons, pose des problèmes aux Aigles. La vitesse fribourgeoise
face aux piliers défensifs genevois est un grand atout.

Le gardien -> avantage Fribourg

Caron sait se sublimer lors des moments-clé de la saison. Le
Québécois, qui aime une certaine pression, peut faire perdre la
confiance des adversaires. Bien qu'il ait effectué son meilleur
match de la série samedi, Stephan devra gérer au mieux tous les
facteurs qui peuvent faire basculer un 7e acte.

Les étrangers -> avantage Genève

La décision viendra d'un homme-clé de l'équipe qui s'est encore
montré discret en playoff. Ce joueur pourrait bien être Kolnik.
Après 3 matches, le Slovaque a retrouvé ses marques. Côté
fribourgeois, verra-t-on Aubin ou Cormier? Ce choix pourrait être
crucial.

L'entraîneur -> avantage Genève

Durant une rencontre aussi importante, McSorley va avoir plus
d'influence sur ses joueurs que Pelletier. Le boss des Vernets, qui
aime les coups de poker, gère habituellement mieux ses matches. Si
cela se passe mal, le Québécois de St-Léonard ne trouvera pas
forcément les mots justes pour relancer son groupe.

Le système de jeu -> avantage Fribourg

Bien que battu lors des 2 derniers actes, Gottéron a toujours
dominé Genève lorsqu'il pouvait faire le jeu. Les Aigles n'aiment
d'ailleurs pas affronter les Dragons pour cette raison. Dans ces
moments, les Grenat devront se montrer patients, puis
réalistes.

La confiance -> avantage Genève

En ayant déjà sauvé 2 fois sa peau in extremis, GE-Servette
connaît cette situation. Ce facteur lui a permis de faire basculer
les petits détails décisifs de son côté. Si Fribourg n'arrive pas à
marquer ses occasions, comme samedi, le doute peut vite
s'installer.

Les émotions -> avantage Fribourg

Essentielles en playoff, les émotions peuvent faire perdre ou
gagner une rencontre. Les Dragons ont très souvent su les tourner
du côté positif, au contraire des Aigles, plus fragiles
nerveusement. Nul doute que cette finale romande en sera riche: un
combat où il faudra tout donner pour gagner.



Sébastien Clément