GE-Servette joue à se faire peur mais égalise

Les Ours ont perdu leurs premiers poils de ces playoff sous les
griffes d'Aigles bien déterminés. Avec des leaders retrouvés par
rapport au 1er duel et cinq marqueurs différents, GE-Servette a mis
un terme à la série de neuf succès du SCB. Mais la bande à McSorley
s'est surtout imposée 5-4 en faisant moins d'erreurs que son
adversaire dans un 2e acte bien moins rigoureux que le 1er. Six des
neuf réussites ont été inscrites suite à des absences ou des
cadeaux défensifs.



Néanmoins, devant 7202 fans bouillants, les Grenat ont montré que
leur nid reste très solide, même au plus fort de la tempête
bernoise, irrégulière mardi.

Deux frayeurs pas nécessaires

Menant 3-0 après 21', grâce à ses trois meilleurs buteurs
(Salmelainen, Kolnik et Déruns, qui a surpris un Buehrer pas
toujours à son affaire), Genève s'est fait une première frayeur, en
arrêtant de jouer. Berne en a ainsi profité pour marquer deux fois
par Berger et Vigier. Les Servettiens ont pu éviter le pire grâce à
un Stephan toujours excellent (36 arrêts), avant de reprendre le
large.



Mais à 5-2 rebelote: les Aigles se sont à nouveau fait peur, en
laissant les Ours revenir à 5-4 à 2'23 du terme. Après de telles
largesses, tous deux devront acérer leurs griffes dans un duel où
le terrain aura un gros avantage.

Les réactions genevoises

Je pensais qu'il n'y
avait que les chiens qui mordaient... Et non, il y a aussi Gamache!
Il m'a carrément ouvert à un doigt.

Thomas
Déruns

THOMAS DERUNS:

Je
pensais qu'il n'y avait que les chiens qui mordaient... Et non, il
y a aussi Gamache! Il m'a carrément ouvert à un doigt. Mais
l'important reste la victoire, même si nous avons commis beaucoup
d'erreurs. Nous ne devons pas laisser revenir Berne 2 fois de la
même manière, en ne réussissant pas à sortir le puck de notre zone.
Sinon, avec Salmelainen et Savary, nous avons fait un bon match en
utilisant au maximum notre vitesse.

LOUIS MATTE:

Le bon point est la fin de série de
succès pour Berne. Cela peut être un atout psychologique pour nous.
Mais on doit faire des ajustements, surtout pour contrer le
pressing bernois.

JOHN GOBBI:

Chris nous a bien secoué à la 2e
pause, car après 3-0 nous avons arrêté de jouer et commis pas mal
de fautes. Je suis d'ailleurs responsable sur un but. Au final,
c'est l'équipe qui a commis le moins d'erreurs qui a gagné. Ces
dernières sont les conséquences d'un manque de concentration ou de
la tension de l'enjeu. Il faudra être plus discipliné et ne pas
jouer des demi-tiers pour gagner.

GORAN BEZINA:

On est très fort à la maison et on
devait le montrer à Berne. Je ne parlerai pas de défaillance au 2e
tiers, mais il nous a fallu un moment pour s'adapter au fort
pressing bernois, un point dont on doit se méfier.

La parole aux Bernois

Cette fin de série
victorieuse ne peut nous faire que du bien. Il fallait bien que
cela arrive une fois...

Hans
Kossmann

CHRISTIAN DUBE:

Nous
avons encaissé 2 mauvais buts sur les 5 occasions que Genève a eues
en 1ère période. Ensuite le 3-0, puis le 4-2, consécutifs à des
erreurs, nous ont fait mal. Même si nous nous sommes bien battus
pour revenir, nous avons concédé trop de goals faciles. Les Aigles,
qui sont venus très fort, ont bien su en profiter. Comme contre
Kloten, qui a toujours ouvert le score en demi-finales, nous avons
joué le coup à fond jusqu'à la fin. Tout est possible en playoff. A
1-1, la bataille est lancée et l'avantage de la glace pourrait être
décisif. Cette première défaite en séries ne va pas changer
grand-chose pour nous.

HANS KOSSMANN:

Cette fin de série victorieuse ne
peut nous faire que du bien. Il fallait bien que cela arrive une
fois... Je ne pense pas que les joueurs auront le temps d'y
réfléchir. En playoff, tu alignes les matches et tu n'as pas le
temps de penser au dernier. Notre prochain objectif est jeudi et
nous allons retourner au boulot. Genève nous a prouvé qu'il est
très fort chez lui, en mettant tout de suite le turbo. Il nous a
obligé à faire des erreurs. Et le 3-0 après 38" en 2e période a été
lourd de conséquence, même si nous sommes revenus ensuite. Avec
cela, nous avons toujours été derrière Genève, qui a mieux géré son
match.



Des Vernets, Sébastien Clément