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Salmelainen prend 4 matches et ne jouera pas samedi

GE-Servette avait déjà remporté l'acte VI sans son Finlandais.
GE-Servette avait déjà remporté l'acte VI sans son Finlandais.
C'est un sacré coup dur auquel doit faire face GE-Servette. Exclu de l'acte V pour une charge contre la tête d'un Bernois, Tony Salmelainen a écopé de 4 matches et ne jouera pas samedi. Hugh Quennec met la pression sur la Ville.

Le juge unique de la Ligue nationale, Reto Steinmann, a infligé
quatre matches de suspension à Tony Salmelainen, pour son coup de
canne à la tête d'Etienne Froidevaux lors du 5e match de la finale
des playoff de LNA, mardi. Le club genevois a déposé un recours
contre cette décision.



Selon le juge, l'attaquant finlandais de Genève-Servette a commis
volontairement cette faute, qui peut être qualifiée de grave. Il
savait qu'il pouvait blesser son adversaire. Le topscorer genevois
a fait preuve d'un manque de respect condamnable pour son
adversaire, touché à la tête. En plus, l'action avait été commise
avec beaucoup d'élan et avait comme seul but d'attaquer
l'adversaire, note le juge unique.

Sans Salmelainen et Scherwey

Le club genevois espérait un éventuel effet suspensif en
déposant un recours devant le Tribunal de la Ligue suisse. Mais ce
dernier a éconduit le club des Vernets. Salmelainen ne pourra donc
pas disputer la 7e rencontre de la finale samedi à Berne. Le
Finlandais avait déjà manqué l'Acte VI jeudi à Berne, ce qui n'a
pas empêché son équipe de l'emporter (2-1).



Pour mémoire, le Bernois Tristan Scherwey, qui avait chargé à la
tête avec élan le Genevois John Gobbi lors du tour de
qualification, n'avait écopé que de... deux matches de suspension.
Détail piquant, ce même Tristan Scherwey, coupable d'une charge sur
Daniel Vukovic jeudi, est suspendu à titre provisoire et est assuré
de ne pas pouvoir jouer samedi à Berne. Dans ce cas-là, aucun
recours n'est possible.

BEAU FIXE SUR LA GLACE, ROUGE DANS LES CHIFFRES

Après les flonflons de la fête, Genève-Servette pourrait bien se
relever avec la "gueule de bois". Depuis quelques jours, le
président du club genevois, Hugh Quennec, fait passer le message
d'une situation économique désastreuse pour la saison prochaine. A
la question: "Genève-Servette prendra-t-il part au championnat
de LNA 2010-2011?"
, le Canadien répond: "Je ne peux pas
l'affirmer aujourd'hui"
, lâchait-il dans les couloirs des
Vernets.



Hugh Quennec, à la tête de GE-Servette avec Chris McSorley depuis
quatre ans, estime que le club ne peut pas offrir des loges dignes
de ce nom à des entreprises genevoises. La Ville de Genève n'a pas
autorisé la construction de loges surélevées. "Je comprends les
éventuels intéressés: quand ils se retrouvent avec un poteau qui
leur bouche la vue, ils ne sont pas très enclins à louer une
loge."




Quand on lui demande de chiffrer le manque à gagner en raison de
la vétusté de la patinoire, il donne cette réponse. "Il manque
trois millions de francs
(billeterie + parrainage). Nous
allons demander un dédommagement à la ville."
Signe
encourageant, plusieurs rendez-vous avec les autorités sont agendés
la semaine prochaine. Mais l'habituelle lenteur des procédures à la
Ville de Genève ne permet pas d'espérer une transformation des
loges avant le début de la saison 2011-2012. D'où la demande
d'indemnisation pour la saison prochaine.

"Pas évoluer en LNA avec une équipe de LNB"

"Les autorités doivent démontrer leur attachement au club.
Nous demandons surtout de disposer d'infrastructures dignes de ce
nom. Il est clair qu'il faut désormais penser à une nouvelle
patinoire à Genève. J'estime qu'une enceinte contenant 10 à 12'000
spectateurs serait idéale. Nous savons bien qu'il faudra de quatre
à six ans pour la construire. D'ici-là, les autorités doivent nous
aider. Nous avons prouvé que nous savions conduire un club"
,
souligne Hugh Quennec.



Si les discussions ne devaient pas aboutir dans un proche avenir,
le président du Genève-Servette n'exclut pas de quitter le club
rapidement ou de baisser le budget du club de manière drastique.
"Ce n'est pas notre but d'évoluer en LNA avec une équipe de LNB
mais sans argent. Nous devrons laisser partir des joueurs puisque
nous ne pourrons plus honorer leur contrat"
, estime Hugh
Quennec, qui confirme tout de même que le club a reçu sa licence de
jeu pour la saison prochaine.



si/dbu

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