Berne-Zurich, ou la finale inattendue

Pour sa 26e édition, le championnat de LNA vivra dès ce mardi une finale complètement inédite entre Berne et les Lions de Zurich. Deux équipes qu'on n'attendait pas à ce niveau voici quelques semaines. Difficile dès lors de nommer un favori entre les deux clubs possédant le plus fort potentiel de spectateurs dans le hockey suisse.

Et si le destin de Berne et des Zurich Lions était lié depuis le début de cette saison ? Le 21 octobre, les Zurichois s'imposaient 2-1 après prolongation sur la glace bernoise. Cette défaite précipitait le départ de l'entraîneur Larry Huras, congédié comme un malpropre par le directoire.

Dumont-Ritchie-Berger, la meilleure ligne de LNA

Depuis, le club de la capitale a fini par retrouver des couleurs. Son jeu n'est pas celui de l'URSS de la grande époque mais sous la conduite du nouveau coach Antti Törmänen, les Bernois sont arrivés en forme au début des playoff.

Le directeur de Berne Marc Lüthi pourra toujours légitimer le limogeage de Huras avec cette accession à la finale, mais il ne pourra jamais prouver que le club n'y serait pas parvenu avec le Franco-Canadien à la barre. D'autant que le meilleur joueur actuel de Berne, Jean-Pierre Dumont (34 ans), n'est arrivé que deux matches après le licenciement de Huras.

Le Canadien est peut-être bien l'arme fatale des Bernois. L'homme aux 873 matches de NHL n'est pas venu en Suisse - second séjour à Berne - pour faire du tourisme. Il forme avec son compatriote Byron Ritchie et le prometteur Pascal Berger la meilleure ligne actuelle de la LNA.

Des joueurs revivent à Zurich

Comme Berne, les Lions de Zurich ont connu un redressement spectaculaire dès que le premier puck est tombé en playoff. Leur victoire sensationnelle à Davos (4-2) lors du premier match des quarts de finale les a placés sur la bonne voie.

Des joueurs qui n'en finissaient pas de décevoir pendant le tour de qualification ont paru tout à coup se mouvoir parfaitement dans le système de l'entraîneur Bob Hartley. On pense particulièrement à Patrick Bärtschi, auteur de huit buts en huit matches, ou à Thibaut Monnet (7 points), bien plus en verve que lorsque Hartley l'avait laissé un match à la maison...

Pittis à nouveau apte au service

Les Lions pourront même composer avec Domenico Pittis, remis d'une vilaine blessure au genou lors du deuxième match contre Zoug à la suite d'une charge du Finlandais Pirnes. L'attaquant canadien a participé à l'entraînement lundi matin.

Les Lions peuvent compter également sur un Lukas Flüeler intransigeant dans la cage. Le Zurichois a même fait oublier Ari Sulander avec des playoff extraordinaires. A 23 ans, celui qui possède des statistiques supérieures à 95% d'arrêts en séries finales est en passe de postuler pour une place au Championnat du monde d'Helsinki. Il a totalement donné confiance à une défense où les places deviennent chères, comme le prouve la mise à l'écart depuis trois matches de l'international John Gobbi.

AMBRI JOUE SA SURVIE FACE A LANGENTHAL

Ambri Piotta va jouer sa survie à l'occasion du barrage de promotion/relégation qui va l'opposer dès ce mardi à Langenthal, champion de LNB. Il est fort probable qu'une relégation du club léventin signifierait sa mort sportive. Mais les Tessinois,  qui n'ont pas gagné un seul match en playout, partent tout de même avec les faveurs de la cote. Le bilan 2012 est très mauvais avec seulement trois succès pour vingt-quatre matches.

Mais les Léventins auront l'avantage de la glace et affronteront un adversaire dont on se doute bien qu'une promotion apporterait plus de problèmes que de bonheur. De surcroît, après leur exploit contre Lausanne, les Bernois devront disputer le barrage avec un seul renfort étranger puisque le Canadien Jeff Campbell s'est brisé le péroné à la dernière minute du dernier match contre Lausanne.

si/dbu