Les Biennois se réservent en outre le droit de faire appel aux
tribunaux par la suite. Pour éviter la procédure civile, Bienne a
fait recours auprès de la commission des licences, lui demandant
d'appliquer à la lettre le règlement de jeu. Celui-ci indique
clairement qu'aucune série de promotion/relégation pour la LNA ne
doit être jouée, tant que le nombre de 14 équipes dans le
championnat n'est pas atteint.
L'imbroglio mentionné par le club biennois est plus d'ordre
linguistique que purement sportif. «Il y a en effet un problème de
traduction, remarque Andreas Blank, le président du conseil
d'administration du club seelandais. En allemand, il est mentionné
que cette règle entrait en vigueur lors de la saison prochaine,
alors qu'en français elle devrait déjà être appliquée.»
Paradoxe suisse
Si sa demande n'était pas entendue ou pas traitée avec la
rapidité requise, Bienne recourerait devant la justice civile en
invoquant la loi sur les cartels. «Cela ne voudrait pas dire que le
dialogue avec la Ligue serait rompu, explique Enrico Dalla Bonna,
membre du conseil d'administration. Nous voudrions déjà une
audition de conciliation auprès du juge afin de faire avancer le
cas avec, pour but final, la promotion automatique du champion de
LNB à l'étage supérieur.»
Vainqueur du championnat de LNB à trois reprises au cours de ces
quatre dernières saisons, Bienne végète pourtant toujours au
deuxième étage et compte bien mettre fin à ce paradoxe. «Bienne se
considère légitime pour prétendre à une place en LNA», appuie
Andreas Blank. «La solution du tribunal civil n'interviendrait
qu'en dernier recours», calme toutefois Enrico Dalla Bonna.
si/tou
Quelle équipe en LNA?
Même s'il obtenait la promotion sur le tapis vert, Bienne risquerait de se présenter avec une équipe «bout de bois» en septembre pour l'ouverture du championnat. Une perspective qui n'effraie pas Daniel Villard, manager du club: «Il reste encore des joueurs au format de LNA sur le marché. Malgré tout, il est vrai que chaque semaine qui s'écoule amenuise nos chances de pouvoir compter sur une équipe compétitive.»
Au niveau du budget à récolter en vue d'une ascension dans l'élite helvétique, les Seelandais se sont déjà mis au travail: «Nous disposons de l'argent nécessaire pour assurer un budget grâce aux donateurs locaux», poursuit Villard. Financièrement solide et sportivement dans les starting-blocks, le HC Bienne n'a désormais besoin que de l'autorisation de jouer. «Nous nous attendons à une réponse dans les 2 à 3 semaines. A ce moment, nous verrons quelles solutions s'offrent à nous», conclut Daniel Villard.