Bienne conserve son titre de champion

Bienne, grâce à une mécanique bien huilée, de la discipline et
une présence physique supérieure a donc logiquement passé l'épaule
(4-1 dans la série). Toutefois le hockey pratiqué par la troupe
d'Heinz Ehlers n'a pas de quoi faire rêver. L'Histoire ne retient
que les victoires et les titres, pas la manière. Les Biennois l'ont
bien compris et ont rapidement pris l'avantage par Tuomainen (12e)
et Tschantré (15e).



Les Abeilles, dominatrices durant les dix premières minutes, ont
pêché à la concrétisation. Dominer n'est pas marquer. L'entraîneur
neuchâtelois Gary Sheehan ne le sait que trop. Ses protégés se sont
créé, comme lors de l'acte IV, une multitude d'occasions, mais
n'ont pu en concrétiser qu'une seule par Roy (36e).

Un manque de réalisme fatal

La malchance, la maladresse parfois et le gardien biennois Marco
Wegmüller, impeccable depuis le début de la série, ont empêché des
Montagnards courageux d'obtenir un sursis. Certaines pénalités
évitables ont également facilité la tâche des Biennois. Dans le
dernier tiers, La Chaux-de-Fonds a littéralement craqué. L'ultime
reprise n'était vieille que de 0'26'' que Bienne creusait déjà
l'écart par Beccarelli. Puis, en moins d'une minute, Gossweiler
(50'34'') et Ehrensperger (51'24'') assuraient à leurs couleurs une
nouvelle consécration nationale.



Ce titre récompense sans conteste l'équipe la plus solide du
championnat. Face à Bâle, les Seelandais devront trouver
l'étincelle de génie qui leur a fait défaut lors de cette finale.
Ils trouveront face à eux des individualités nettement supérieures,
rompues aux charges et au rythme de la meilleure ligue du pays.
Après deux tentatives infructueuses face à Fribourg Gottéron (2006)
puis à Langnau (2007), le club du Seeland espère retrouver la ligue
nationale A, quittée en 1995.



si/tou