Bienne et LHC vont jouer la revanche de 2009

Ils ont remis ça! Comme la saison passée, Bienne et Lausanne
vont devoir se départager au terme d'un 7e rendez-vous qui
s'annonce irrespirable. Le LHC, sèchement recalé 5-1 en 2009,
manquera-t-il une nouvelle fois la dernière marche qui le sépare
d'un retour en LNA? Bien malin celui qui peut répondre à cette
question.



Moribonds après les deux premiers duels, les Lions avaient
retrouvé leur mordant et semblaient tenir leur os en gagnant 3 fois
de suite. Mais, alors que l'on croyait Bienne mûr pour (re)prendre
l'ascenseur, il a trouvé la force morale pour rebondir et sauver
une première fois sa peau.



"Les portes de la LNA, on n'en pas les clefs... mais on a le
pied de biche". Le kop lausannois annonçait la couleur,
poussant les leurs à forcer les portes de la division supérieure.
Mais, à la sirène finale, les Lions étaient toujours enfermés dans
leur cage de LNB. "Si on monte, on va faire une fête de folie!
Et on va monter, c'est sûr", prédisait un fan vaudois,
saucisse en main, avant ce 6e acte. Mais la patinoire de Malley,
pleine comme un oeuf, n'a pas explosé. Et la fête est remise à plus
tard. La nuit blanche aussi. Les fans biennois avaient eux des
raisons de fêter. Ils sont encore en LNA!

Keller ne veut pas parler de pression

Cette pression d'un public lausannois affamé de promotion a-t-elle
paralysé les joueurs locaux? "La pression, c'est lorsque tu
n'as plus d'argent pour nourrir tes enfants", a rétorqué le
défenseur lausannois Olivier Keller, utilisant une phrase chère à
l'ancien joueur de... Bienne, Jean-Jacques Aeschlimann. "Les
Biennois nous ont pressés et ce 2e but encaissé en supériorité
numérique nous a tués. On a manqué d'agressivité et d'un peu de
chance. Mais on garde la tête haute et ce n'est que partie
remise", poursuit le no2 du LHC. "A nous de reproduire
samedi le jeu que nous avons montré dans le 3e tiers".



Si la victoire acquise à Malley relance leurs affaires, les
joueurs biennois se gardaient bien de fanfaronner après la sirène
finale. "Les compteurs sont remis à zéro, il n'y pas de favori
pour samedi, c'est du 50-50", juge l'attaquant de Bienne
Steven Barras, auteur du 4e but jeudi dans la cage vide. "Comme
depuis le début de cette série, c'était important de marquer le
premier but. Le retour de Ric Jackman en défense nous a fait du
bien. Mais cette victoire, c'est d'abord celle du coeur... Comme à
chaque fois dans cette série, il y a une équipe qui a marqué et une
autre qui a ramé", a ajouté Barras.

La bouteille à encre

Ce qui semble sûr, c'est que le dernier acte de cette pièce à
rebondissements vaudra son pesant d'émotions. Les Biennois, qui ont
frôlé les playoff avant de disputer les playout, auraient sans
doute beaucoup de peine à se relever d'une relégation, deux ans
après avoir retrouvé l'élite. Côté lausannois, tout est prêt pour
retrouver la LNA, cinq ans après. Les finances sont saines et le
budget passerait de 5 à 9 millions en cas de promotion. Afin
d'établir, enfin, le club de manière durable dans la cour des
grands.



Les coaches n'ont plus que quelques heures afin de trouver la
meilleure tactique pour... marquer en premier!



Gérald Golay