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Frédéric Chassot parle de Constantin

Frédéric Chassot se dévoue pour son club et son président.
Frédéric Chassot se dévoue pour son club et son président.
Frédéric Chassot a le foot dans le sang. "Freddy sent bien le foot", a affirmé Constantin, qui a peut-être trouvé un fils spirituel avec le Fribourgeois. Interview.

Revenu à Sion en 2004, le Fribourgeois de 39 ans s'investit
beaucoup pour le club sédunois et continue de vivre à fond sa
passion pour ce sport. Franc, râleur et travailleur, l'ancien
attaquant (plus de 110 buts à son compteur) a gravi les échelons en
Valais, passant du marketing à entraîneur assistant pour être
directeur sportif.



Deux fois champion à Xamax pour ses débuts "pro", Chassot a vécu
ses meilleurs moments à Sion (un titre et 2 Coupes), avant une
dernière Coupe avec Zurich. Il revient sur cette période et nous
parle de son actualité en Valais, notamment en défendant le boss de
Tourbillon, Christian Constantin.

"Dans ma carrière, je n'ai aucun regret"

tsrsport.ch: Voilà plus de 20 ans que vous
travaillez dans l'élite du foot suisse. De Neuchâtel à Sion, en
passant par Bâle, Lausanne, Zurich, Aarau et YF Juventus, vous avez
pas mal "bourlingué". Comment jugez-vous votre parcours?




FREDERIC CHASSOT: Je n'ai aucun regret. Je suis
totalement satisfait. Si c'était à refaire, je ne changerais rien.
Mes meilleurs moments, je les ai vécus avec Xamax, avec qui j'ai
fêté mon premier titre à 17 ans (1987), et avec Sion, durant la
période exceptionnelle du doublé Coupe/championnat (1997). Mais
j'ai également eu beaucoup de plaisir avec Zurich. Ces trois clubs
m'ont apporté énormément dans ma carrière.



tsrsport.ch: Le premier titre à Neuchâtel,
conquis à 17 ans, vous a-t-il lancé?




FREDERIC CHASSOT: C'était un très bon choix.
D'ailleurs Xamax était la meilleure adresse à cette époque et les
dirigeants étaient venus me chercher au mouvement juniors de
Fribourg. Et tout de suite, j'ai eu mon rôle de joker en attaque.
Cela a été une grande année.



tsrsport.ch: Par la suite, votre parcours a
été un peu plus sinueux. Pourquoi?




FREDERIC CHASSOT: Après 9 ans à Xamax, j'ai eu
envie de changer d'air au printemps 1994. J'ai ensuite connu une
belle année à Bâle, qui fêtait ses 100 ans et avec qui j'ai terminé
meilleur buteur de la saison avec Elber de GC. Après, cela a été
une période un peu plus difficile. A Sion, ça s'est moins bien
passé. Puis, j'ai évolué 3 mois à Lausanne, où cela n'a pas été
facile. Mais en revenant en Valais, j'ai vécu une année folle avec
le doublé.

"Une expérience incroyable à Sion"

tsrsport.ch:


Après un exode de 6 ans en Suisse allemande, vous êtes retourné
à Sion, alors en Challenge League. Pourquoi?




FREDERIC CHASSOT:

Car il y avait un projet super
intéressant et je voulais y prendre part. Même si je n'ai pu jouer
que 3 mois (ndlr: problème aux veines et opération des varices),
j'ai bossé pour Constantin dans le marketing. Et sur 2 ans, on a
vécu une expérience incroyable: promotion, Coupe et UEFA.



tsrsport.ch:

Il est vrai que Sion a fait
preuve d'abnégation pour revenir au plus haut plan. Mais quel en a
été le déclic
?



FREDERIC CHASSOT:

C'est le fruit du travail, de
la volonté et de la passion d'un club, qui a comme locomotive
Christian Constantin. Sans lui, Sion ne serait pas là où il est. Ce
président a tout donné pour cette équipe...



tsrsport.ch:

Néanmoins, il provoque
aujourd'hui la colère des supporters sédunois
!



FREDERIC CHASSOT:

Les gens fâchés sont avant tout
frustrés. Quand on remarque la passion qui est ancrée dans ce club,
ce genre de réactions est logique. Tout le monde a le droit d'être
déçu. Ainsi, le mécontentement des fans est compréhensible, mais
ces derniers doivent aussi comprendre que nous avons besoin de leur
soutien. Les supporters doivent aussi faire leur job.

"Vous n'imaginez pas le nombre de candidatures qu'on
reçoit"

tsrsport.ch: "CC" porte souvent l'étiquette
de dictateur et tout le monde n'aime pas ses méthodes. Quel est
votre avis?




FREDERIC CHASSOT: Mais vous savez, personne n'a
été obligé de venir à Sion. De plus, vous n'imaginez pas le nombre
de candidatures qu'on reçoit.



tsrsport.ch: N'avez-vous pas peur d'être
viré?




FREDERIC CHASSOT: La pression est pour tout le
monde. Comme Constantin, je suis un battant, un gagneur.
L'essentiel est le succès et ça passe par le travail.



Propos recueillis par Sébastien Clément

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Frédéric Chassot express

Première chose que vous faites le matin: j'éteins mon réveil.

Votre principale qualité: la franchise.

Votre plus grand défaut: l'impatience.

Votre meilleur souvenir: notre victoire à Malley en Coupe.

Votre pire souvenir: notre dernière défaite à Bellinzone.

Votre devise: donne toujours tout ce que tu peux.

Le dopage: c'est inadmissible.

Le foot, c'est: ma vie, ma passion, mon sang...

Votre plus beau but: j'en ai deux. Celui que j'ai marqué à Liverpool et celui face au Celtic Glasgow.

Vous et l'équipe de Suisse: j'ai été sélectionné la première fois en décembre 1988 et la dernière en novembre 1999. Avoir été retenu sur une période de 11 ans, c'est plutôt pas mal! Et sur les 16 fois que j'ai été convoqué, j'ai été titulaire à 14 reprises (2 buts).

Votre salaire: entièrement satisfait.

"J'aime le contact avec les joueurs"

tsrsport.ch: Après avoir commencé dans le marketing, puis comme entraîneur-assistant, vous êtes désormais directeur sportif. Ce rôle vous convient-il?
FREDERIC CHASSOT: Ca me plaît beaucoup. J'aime le contact avec les joueurs. Je peux ainsi être plus proche d'eux, les aider, les conseiller.De plus, Sion est une belle plateforme pour se développer. C'est aussi intéressant d'aller à la recherche de jeunes talents suisses. Le manque d'identité valaisanne? Quand je vois des Crettenand, Buehler ou autres Geiger faire de gros progrès, cela montre le contraire. Sans oublier Fernandes, actuellement à Manchester City, qui a fait une ascension phénoménale!

tsrsport.ch: Quels sont vos objectifs personnels? Envisagez-vous un jour un poste d'entraîneur principal?
FREDERIC CHASSOT: La question ne se pose pas. Le football se vit au jour le jour. Dans toute ma carrière, je n'ai jamais rien planifié à long terme et cela m'a bien réussi. Aujourd'hui, mon seul objectif est le prochain match.

tsrsport.ch: Vous vous êtes qualifiés dimanche à Malley pour les quarts de la Coupe suisse. Qu'est-ce qui rend cette compétition si magique dans le Valais?
FREDERIC CHASSOT: En étant invaincu en finale (10 Coupes), tout le monde en attend une nouvelle pour confirmer cela. C'est aussi pourquoi, tous les autres clubs veulent nous éliminer avant et ne pas nous affronter en finale...