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Silvan Zurbriggen: la vie comme un slalom

"Ma médaille d'argent reste toujours dans un coin de ma tête".
"Ma médaille d'argent reste toujours dans un coin de ma tête".
Depuis sa médaille d'argent aux Mondiaux de St-Moritz en 2003, Silvan Zurbriggen a connu des hauts et des bas. De retour de blessure, le slalomeur haut-valaisan se confie.

Le parcours de Silvan Zurbriggen ressemble à un slalom. Parti
"voll gas" sur le circuit CDM en janvier 2002 à Kitzbuehel, le
skieur de 27 ans s'est révélé aux Mondiaux 03 à St-Moritz, en
enlevant à la surprise générale l'argent dans l'épreuve des virages
courts.



Par la suite, le Valaisan a alterné le bon, en montant 3 fois sur
le podium en CDM (deux 2es places et une 3e), et le moins bon, avec
plusieurs sorties de pistes et surtout sa blessure au genou en
décembre 2007, à Val Gardena. Quatrième du slalom de Levi pour son
retour, il garde sa philosophie "ça passe ou ça casse" pour revenir
au top.

"Il y a des jours où tout vous réussit!"

tsrsport.ch: Vous êtes rentré plus tôt de
la tournée américaine pour soigner à nouveau votre genou blessé fin
2007. Quel est le point de la situation?




SILVAN ZURBRIGGEN: Cela va un peu mieux qu'il y a
une semaine, où du liquide dans mon genou me gênait. Je dois
continuer à faire des thérapies et à travailler pour consolider
cette articulation. Mentalement,je me sens bien. Tout ce qu'il me
faut, c'est de la patience.



tsrsport.ch: Et pourtant, vous avez signé une
belle 4e place au slalom de Levi...




SILVAN ZURBRIGGEN: Parfois, il y a des jours où
tout vous réussit! Je n'aurais jamais pensé, et même rêvé, un tel
résultat. C'était une belle surprise.



tsrsport.ch: Cette saison, votre but est de
progresser et donc pas forcément de conquérir votre 1er succès
CDM...




SILVAN ZURBRIGGEN: Même si cela reste un
objectif, ma première victoire CDM n'est pas une obsession, surtout
pas cette saison. Je veux profiter de ma situation pour travailler
doucement. Avant j'avais plus de pression, car j'étais un peu seul
à pouvoir faire quelque chose en slalom. Aujourd'hui, il y a 2-3
coureurs plus forts dans le groupe. La pression est plutôt sur
eux.

En slalom, "la moindre faute te coûte cher"

tsrsport.ch:

Le slalom reste néanmoins la
discipline la moins "prolifique" pour la Suisse. Pour quelle
raison, selon vous
?



SILVAN ZURBRIGGEN:

C'est une épreuve qui est plus
aléatoire et plus nerveuse. La moindre faute te coûte cher et tu
peux être éliminé très vite. Dans les autres disciplines, tu peux
tenter de gommer tes erreurs. C'est pour cette raison qu'il est
difficile d'être régulier en slalom. La chance aide aussi.



tsrsport.ch:

A 27 ans, quel est votre rôle au
sein de l'équipe de Suisse
?



SILVAN ZURBRIGGEN:

Je me trouve au milieu de deux
générations: les anciens, avec qui je continue à apprendre, et les
jeunes, à qui j'essaie de donner le maximum de conseils.
Dernièrement, j'ai souvent parlé avec Didier Cuche de ma blessure.
Le Neuchâtelois, qui avait aussi été touché au genou, m'a fait part
de son expérience. Cela m'a pas mal aidé au niveau de la
confiance.

"En travaillant ensemble, tout le monde en profite"

tsrsport.ch: Cette saison s'annonce à
nouveau belle pour la Suisse en Coupe du monde. Quelle est votre
recette du succès?




SILVAN ZURBRIGGEN: L'avantage que nous avons par
rapport aux dernières années c'est l'homogénéité de notre équipe.
Et cet amalgame va devenir toujours plus fort. Les expérimentés ont
un bon contact avec les jeunes. En travaillant ensemble, tout le
monde en profite. De plus, notre bon début de saison, avec le
doublé à Soelden, nous permet d'être en confiance pour la suite. La
pression? Bien sûr qu'elle est présente car nous sommes attendus au
tournant. Mais tant que la confiance reste au top, nous pouvons
être sereins.



tsrsport.ch: Les Mondiaux 2009 de Val d'Isère
sont l'objectif de la saison. Avec la manche CDM du week-end dans
la station française, profitez-vous pour prendre vos marques pour
février?




SILVAN ZURBRIGGEN: Je ne pense pas que ce
week-end est un test pour les Mondiaux. Bien sûr, ce seront les
mêmes pistes, mais une course mondiale reste particulière.
L'atmosphère, la pression y sont différentes. De mon côté, je me
concentre sur ma progression.



tsrsport.ch: Que reste-t-il de votre médaille
d'argent aux Mondiaux de St-Moritz?




SILVAN ZURBRIGGEN: Cela reste toujours dans un
coin de ma tête. Mais chaque saison, on recommence de zéro...



Propos recueillis par Sébastien Clément

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Silvan Zurbriggen express

Première chose faite le matin: je me lève...

Votre plus grande qualité: je reste toujours quelqu'un de confiant.

Votre pire défaut: je suis trop souvent en retard.

Votre meilleur souvenir: la médaille d'argent en slalom aux Mondiaux 2003 à St-Moritz.

Votre pire souvenir: ma blessure au genou, lors de la descente de Val Gardena

Le dopage: le côté négatif du sport.

Votre idole: Roger Federer.

Votre devise: c'est dans le calme que tu trouves ta force.

Le ski, c'est: du plaisir.

Si vous n'aviez pas été skieur: je pense que je serais devenu maître de sport

Votre salaire: c'est important, mais ce n'est pas le plus important.

Après une blessure, "la patience reste le mot-clé"

tsrsport.ch: Un très bon retour en slalom, mais un genou qui peine à résister dans les disciplines de vitesse: quelle est aujourd'hui votre priorité?
SILVAN ZURBRIGGEN: En slalom, je savais que j'avais fait de bons entraînements. Après, c'est toujours aussi une question de chance. En ce qui concerne la descente, je sens que j'ai une saison en moins dans les jambes. Pourtant,j'ai besoin de faire des courses dans cette discipline, que tu ne peux pas entraîner, en raison des sauts et des enchaînements. Malgré ma blessure, il est important de retrouver mes sensations en vitesse et ne pas être laissé de côté. Mais la patience reste le mot-clé, car le souvenir de Val Gardena est toujours un peu présent. Je sais que j'ai besoin de progresser en descente, mais il faudra voir les résultats au fur et à mesure. Si cela ne va pas, je ne veux pas forcer. Et, je pourrais me concentrer sur le slalom.

tsrsport.ch: Un retour à la compétition comme celui de Svindal vous impresionne-t-il?
SILVAN ZURBRIGGEN: Cela n'est pas comparable. C'étaient deux blessures bien différentes. Moi, c'étaient les ligaments.