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Steve Guerdat est notre invité du lundi

Steve Guerdat, sixième, toujours à la traîne
Le Jurassien vole désormais de ses propres ailes
2007 a été une année spéciale pour Steve Guerdat. Après le doute qui a accompagné son départ des écuries de Jan Tops, le cavalier suisse a décidé de faire son "nid".

Aidé par Yves Piaget, devenu son mécène, le Jurassien, établi à
Herrliberg/ZH, vole désormais de ses propres ailes... A 25 ans,
Guerdat dévoile de grandes ambitions. Avec Jalisca-Soler,
Kadordu-Vallon, Tresor et d'autres jeunes chevaux, le natif de
Bassecourt est en train de monter une belle écurie. Vainqueur
l'année passée à Genève du Grand Prix, le 3e des dernières finales
CDM à Las Vegas vise encore plus haut.

"Je prends moi-même les décisions"

TXT: Depuis votre victoire à Genève l'année
passée, beaucoup de choses ont changé. En bien?




STEVE GUERDAT: Je tire pour l'heure un bilan plus
que positif. Pour la première année à mon compte, je prends
beaucoup de plaisir et la motivation reste toujours présente.
Certes, j'ai plus de responsabilités, mais j'arrive à "jongler".
Jusqu'à maintenant, le seul point négatif a été l'opération de ma
jument Salisca-Soler (coliques).



Mais rien n'aurait été possible sans l'aide d'Yves
G.Piaget...




STEVE GUERDAT: Sans lui, j'aurais été incapable
de monter mon écurie. C'est lui qui me fournit les chevaux!



Par rapport à votre expérience aux Pays-Bas au sein des
écuries de J.Tops, qu'est-ce qui a concrètement changé?




STEVE GUERDAT: Avant, je n'avais aucun souci: je
me réveillais, montais à cheval, mangeais et dormais, sans me
préoccuper de rien. Aujourd'hui, je suis tout seul, je prends
moi-même les décisions. J'ai donc moins de stabilité qu'avant et je
n'ai pas encore de véritable structure. Jan Tops a 30 ans
d'expérience. Moi, cela fait 8 mois que j'ai débuté, c'est
incomparable! Mais tout va pour le mieux.Aujourd'hui, je possède
une dizaine de chevaux. Et je préfère ma situation actuelle...

"J'espère arriver au sommet du classement mondial"

En ce qui concerne vos chevaux, comment effectuez-vous votre
choix en vue des concours? Avez-vous une préférance pour Jalisca,
la plus complète?




STEVE GUERDAT: Bien sûr, l'épreuve sert déjà de
critère. Mais le facteur déterminant est la vérité du terrain, de
la piste. Comme je traite mes chevaux sur le même pied d'égalité,
je fais souvent mon choix au sentiment, au feeling du moment: la
monture qui me fera rêver! Au sujet de Jalisca, il s'agit de mon
coup de coeur. Je suis peut-être plus attaché à elle car elle est
revenue à un haut niveau après une opération.Mais tous mes chevaux
restent importants.



Vous semblez vous affirmer de plus en plus, avec votre succès
à Genève en 2006 et votre 3e rang en finales CDM. Quels sont vos
prochains objectifs?




STEVE GUERDAT: Je veux continuer dans cette voie
du succès. J'espère arriver au sommet du classement mondial et
gagner des médailles... C'est pour cela que je fais ce sport et que
je me lève tous les matins. Les prochains grands rendez-vous sont
les finales CDM de Goeteborg et, bien sûr, les JO 2008. Je vais
donner le meilleur de moi pour être de la partie, mais rien ne sera
facile pour être sélectionné. En Suisse, le niveau est vraiment
très haut.

"Il n'y a pas d'aide entre les cavaliers helvétiques"

La concurrence est donc rude entre cavaliers suisses. Et la
collaboration?




STEVE GUERDAT: Il n'y a pas d'aide entre les
cavaliers helvétiques. Tout le monde a déjà beaucoup de boulot de
son côté. Si j'ai décidé de me mettre à mon compte, ce n'est pas
pour dépendre des autres! Au niveau de la concurrence entre
Suisses, elle n'existe pas spécialement. On doit battre tout le
monde pour gagner un concours...



Depuis combien de temps vous préparez-vous pour les JO de
Pékin?




STEVE GUERDAT: J'ai commencé cette année et pour
l'heure tout va bien! Pour faire un bon couple avec le cheval, il
faut compter un an voire un an et demi.



TXT/propos recueillis par Sébastien Clément

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Steve Guerdat express

La première chose que vous faites le matin: je bois un café.

Votre meilleur souvenir: ma victoire à Genève l'année passée.

Votre pire souvenir: ma 6e place aux Européens de Donaueschingen en 2003.

Pour vous l'hippisme c'est: ma passion.

Si vous n'aviez pas été cavalier: rien! Je ne peux pas imaginer autre chose, je pratique ce sport depuis l'âge de 7 ans.

Pour vous le dopage c'est: le côté négatif du sport.

Votre principale qualité: je suis travailleur.

Votre principal défaut: l'impatience.

Votre devise: croire en soi-même et toujours se battre.

Votre idole: Roger Federer.

Votre salaire: c'est mon bonheur.