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Johann Tschopp est notre invité du lundi

Tschopp se sent à l'aise dans l'équipe Bouygues Telecom.
Tschopp se sent à l'aise dans l'équipe Bouygues Telecom.
Sans faire de bruit, Johann Tschopp est en train de se faire un nom dans le monde du cyclisme. Le Valaisan rêve de décrocher une 1ère victoire chez les pros.

Après quatre saisons passées au sein de Phonak, le grimpeur de
Miège, qui fêtera ses 26 ans le 1er juillet, a posé ses valises en
France. Il roule depuis 2007 pour la formation Bouygues Telecom.
Deuxième sur le Tour d'Autriche 2005, Johann Tschopp a toujours eu
une ligne de conduite très claire vis-à-vis du dopage: "plutôt
arrêter le vélo que de prendre des produits". Une philosophie
partagée par son équipe. Interview.



TXT: Est-ce que votre début de saison
correspond à vos attentes?




JOHANN TSCHOPP: Oui, ça ne se passe pas trop mal
dans l'ensemble. J'ai eu un peu de poisse en début d'année lors du
Tour de Malaisie. Dans l'étape de montagne, j'ai eu une crevaison à
2km de l'arrivée alors que j'étais en tête dans un groupe de quatre
coureurs. Sur Paris-Nice, je suis tombé malade le 1er jour et je
n'ai pas été dans le coup. Mais ensuite, je suis revenu en bonne
condition et j'ai réalisé un bon Tour du Pays Basque en terminant
18e. Il y a une dizaine de jours, j'ai un peu moins roulé pour bien
récupérer en vue des prochaines échéances.

"Je vise le top 10 au Tour de Romandie"

Sur quoi avez-vous axé votre saison? Quelles sont vos
priorités?




JOHANN TSCHOPP: Il est important que je marche
bien entre mai et juillet. Dès mardi, j'espère être en forme pour
le Tour de Romandie, une course qui me tient à coeur. Le Giro, je
n'y serai pas dans la mesure où l'équipe n'est pas invitée.
Ensuite, je serai au Tour de Suisse et normalement je participerai
au Tour de France comme en 2007.



Sur ce Tour de Romandie, quel sera votre rôle au sein de
l'équipe?




JOHANN TSCHOPP: En fait, dans notre formation, il
n'y pas de leader désigné. On verra au moment venu quels sont les
coureurs en condition. Pour moi, il sera difficile d'être très bien
classé au général en raison du contre-la-montre. Mais j'espère être
bien pour l'étape de montagne à Zinal, ce sont mes routes
d'entraînement. Si j'arrive à terminer dans les dix au général, je
serai satisfait.



Après le Tour de France, il y a les JO. Est-ce que vous y
pensez?




JOHANN TSCHOPP: Non, je ne veux pas trop me
focaliser là-dessus, ce qui compte pour moi ce sont les courses par
étapes. Mais c'est sûr que les JO me font rêver et si je fais des
bons résultats peut-être que je serai sélectionné, surtout que le
parcours à Pékin est annoncé plutôt difficile.



Depuis 2007, vous évoluez donc chez Bouygues. C'est une équipe
qui semble parfaitement vous convenir.




JOHANN TSCHOPP: Exactement, c'est une équipe très
familiale et dynamique avec de jeunes éléments. Je me sens vraiment
bien au sein de ce collectif.



Votre contrat arrive au terme à la fin de l'année. Avez-vous
déjà parlé d'une éventuelle prolongation?




JOHANN TSCHOPP: Pour le moment, c'est un peu tôt.
Il faut que je fasse déjà une bonne première partie de saison. Mais
les dirigeants me semblent plutôt positifs à ce niveau-là.

"Toutes les courses me font rêver"

Dans quel domaine avez-vous encore une marge de
progression?




JOHANN TSCHOPP: Mes dirigeants sont globalement
assez satisfaits. Ils voient que je suis assez régulier, que j'ai
un bon potentiel. Maintenant, il faut le canaliser et mettre ça en
pratique pour réaliser une grande étape. Ce qui est important pour
moi, c'est de savoir qu'ils ont confiance en moi.



Avez-vous un rêve secret?



JOHANN TSCHOPP: Non, déjà si je peux gagner une
course, je serai comblé. Si ça peut arriver au Tour de Romandie,
tant mieux. En fait, toutes les courses me font rêver. Mais en tant
que grimpeur, on a moins d'opportunités que les sprinters. On se
doit d'être au top le jour J.



Comment est née votre passion pour la petite reine?



JOHANN TSCHOPP: J'ai pratiqué beaucoup d'autres
sports tels que le football, la gymnastique et le ski. J'ai même
fait du ski de compétition. Pour se maintenir en forme l'été, on
faisait du vélo, un sport qui m'a toujours passionné. Depuis très
jeune, mon but était de devenir cycliste professionnel et j'ai
obtenu ma première licence à l'âge de 16 ans.



TXT. Propos recueillis par Stéphane Altyzer

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Johann Tschopp express

La première chose faite au réveil: je donne un bec à ma copine.

Votre plat préféré: j'aime beaucoup la cuisine italienne. C'est préférable lorsqu'on est professionnel (rires).

Votre boisson préférée: l'eau.

Votre musique préférée: j'écoute de tout. Ca peut être du classique, du hip-hop ou de la chanson française.

Si vous n'aviez pas été cycliste: j'aurais peut-être travaillé chez mon père comme mécanicien-moto.

Votre principale qualité: j'en ai tellement, non je plaisante (rires). Ma copine cherche mais elle ne trouve pas! (...) Elle me dit l'humilité.

Votre principal défaut: ma copine me dit qu'il y en a tellement! Je dirais l'impatience.

Votre idole: je n'en ai pas.

Votre salaire: je ne veux pas le dire sinon il risque d'y avoir des jaloux (rires). On peut dire un salaire mérité.

"Les affaires Festina ne m'ont pas découragé"

Les affaires de dopage ont débuté il y a exactement 10 ans dans le cyclisme avec l'affaire Festina. Ca ne vous a jamais découragé?
JOHANN TSCHOPP: Non, parce que je me suis toujours dit que je n'allais jamais toucher à ces produits. C'est sûr que ça n'a pas été facile tous les jours. Mais quand on est passionné, on passe au-dessus et on espère toujours que les choses changent et évoluent.

Dans le peloton aujourd'hui, est-ce que le climat est moins tendu? Comment le ressentez-vous?
JOHANN TSCHOPP: Oui, beaucoup de choses ont été faites. Certaines équipes sont très claires à ce niveau-là comme la mienne et ça me réjouit. Je connais pas mal de coureurs qui ont gagné et je sais qu'ils sont absolument propres.