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Patrick Koller revient avec un nouveau défi

Le Fribourgeois revient au bord des parquets avec un nouveau défi.
Le Fribourgeois revient au bord des parquets avec un nouveau défi.
Un nouveau défi pour Patrick Koller. Après trois années sabbatiques, le Fribourgeois a repris les rênes de Birstal Starwings avec l'objectif de jouer les premiers rôles sur les parquets de Ligue nationale A.

Après avoir passé 4 saisons sans gagner de titre à la tête de FR
Olympic et fini sa carrière de joueur aux Starwings en 2006,
Patrick Koller revient aux affaires en tant que coach du club
bâlois.



Le Fribourgeois de 37 ans, qui a mis le basket de côté durant 3
années pour se consacrer à son travail dans la communication et à
sa famille, a retrouvé un projet motivant sur les parquets.



L'ancien meneur, qui a également joué à Lugano et Neuchâtel, a un
joli défi au bord du Rhin: construire un club solide et susciter
l'engouement de la région. Le week-end de la reprise du
championnat, l'ex-international se confie.

"Cela me plaît, même si c'est à Bâle"

tsrsport.ch:


Etes-vous content de retrouver les parquets? Le basket vous
a-t-il manqué?




PATRICK KOLLER:

Je suis surtout satisfait d'avoir
repris un club qui me permet de continuer mes activités privées et
professionnelles. Birstal est la seule équipe qui me proposait
cette solution. Déjà en 2006, l'année de mon arrêt, je n'avais plus
envie de tout sacrifier pour le basket et aucune option de ce type
ne s'était offerte à moi. Durant ce break de 3 ans, qui est passé
très vite, la compétition ne m'a pas vraiment manqué. C'était
seulement le cas quand j'allais voir des matches. Mais je n'en ai
pas beaucoup vus...



tsrsport.ch:

Pourquoi les Starwings ont-ils
pensé à vous? Et quels sont vos objectifs à la tête du club
rhénan
?



PATRICK KOLLER:

J'avais terminé ma carrière de
joueur là-bas et j'avais gardé de bons contacts. L'équipe, qui a
réussi à s'établir en LNA ces dernières années, a désormais un
nouveau projet basé sur le long terme. Ce défi, qui englobe le côté
sportif, l'identité du club et la relève, est très intéressant.
Cela me plaît, même si c'est à Bâle...

"Un gros problème de structures"

Avec les structures
actuelles, ce n'est pas possible d'avoir un club 100% professionnel
en Suisse.

Patrick Koller

tsrsport.ch:

Avec un seul club dans l'élite,
la Suisse allemande est-elle "hors-jeu"
?



PATRICK KOLLER:

Non, il y a quelque chose à
faire! Au niveau des joueurs, il y a un énorme potentiel.



tsrsport.ch:

Que manque-t-il
alors
?



PATRICK KOLLER:

Il y a un gros problème au niveau
des structures, où les clubs manquent de solidité. C'est une
question d'investissement. Il ne faut pourtant qu'un demi million
de francs pour avoir une équipe correcte en LNA. Je ne pense pas
que ce soit la mort de trouver cette somme dans une ville comme
Zurich! Il faudrait une voire deux équipes alémaniques en plus pour
donner un nouvel élan aux sponsors nationaux.



tsrsport.ch:

Le basket helvétique risque-t-il
quelque chose pour son avenir
?



PATRICK KOLLER:

Avec les structures actuelles, ce
n'est pas possible d'avoir un club 100% professionnel en Suisse.
Beaucoup de clubs ont déjà disparu ou ont rebroussé chemin pour
survivre. Aujourd'hui, même FR Olympic est revenu à un niveau plus
correct, baissant son budget pour cette saison. Les Starwings ont
trouvé une solution pour rester très professionnels, avec des
statuts semi-pro pour le plus de personnes possible. Le club aide
les joueurs à trouver un travail à 50% ou une formation. Par
exemple, le Canado-Irlandais Tony McCrory fait des cours pour être
professeur d'anglais. Cette solution est un plus pour l'intégration
et l'identité au club. Ainsi, les gens peuvent rester sur plusieurs
années.

"Il n'y a pas que l'argent qui compte"

tsrsport.ch:

Ainsi, il suffit d'avoir de
l'argent pour remporter le championnat..
.



PATRICK KOLLER:

Peut-être une ou deux années,
mais sur le long terme ce n'est pas possible. Aujourd'hui, Vacallo,
Lugano et Nyon ne dépendent que d'un seul homme, qui investit dans
le club. S'il part, que se passe-t-il? Néanmoins, ces formations
sont toutes trois favorites. Mais il n'y a pas que l'argent qui
compte, il y a aussi le talent. Vacallo l'a prouvé au printemps.
C'est le meilleur jeu d'équipe qui a été titré.



tsrsport.ch:

Votre philosophie du basket
a-t-elle changé après votre break
?



PATRICK KOLLER:

Non. Pour moi, un match se gagne
toujours en défense. La priorité est que les joueurs se sentent à
l'aise dans le système et mettent en avant leurs qualités. L'accent
est mis sur la défense et les contres, mais il faut d'abord être
concentré sur son jeu pour être le meilleur possible. Au début, ce
ne sera pas évident. Nous avons beaucoup de nouveaux joueurs et il
y a un amalgame à créer.



tsrsport.ch:

Durant vos 4 ans à la tête de
Fribourg, vous n'avez gagné aucun titre malgré 4 finales. Est-ce un
but à Bâle
?



PATRICK KOLLER:

Je ne connais pas de coach qui ne
veut pas gagner de titres, mais nous ne sommes pas les favoris.
Notre premier objectif est de construire une équipe solide en
LNA.



Propos recueillis par Sébastien Clément

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Ce que Patrick Koller pense de

Sa carrière de joueur: Je suis content, je me suis investi durant 14 ans et j'ai connu le succès. J'ai d'ailleurs tout vécu, les coups durs comme les titres. Franchement, je ne peux pas demander davantage.

Randoald Dessarzin: C'est un coach qui a toujours pris des risques, mais ils étaient bien mesurés. C'est bien qu'il se soit expatrié, avec de bons résultats à la clé, notamment avec la Côte d'Ivoire. C'est positif que des gens de qualité se fassent une place à l'étranger. Cela donne une crédibilité à la Suisse, à l'image de Thabo Sefolosha ou de Harold Mrazek.

Thabo Sefolosha: C'est génial ce qu'il a réussi. Le Vaudois donne un coup de pouce à tout le basket helvétique. Il démontre, surtout aux jeunes joueurs, que c'est possible d'aller jouer en NBA. J'espère qu'il y trouvera une place importante au sein d'Oklahoma Thunder.

L'équipe de Suisse: Pour l'heure, cette sélection, c'est Thabo Sefolosha! Les joueurs doivent plus s'investir pour former une véritable équipe. Pour cela, ils doivent s'entraîner, progresser durant toute la saison. Si quelqu'un ne joue pas en championnat, il s'entraîne mal. C'est difficile de faire des résultats internationaux ainsi. Les jeunes doivent être plus motivés.

Patrick Koller express

La première chose faite le matin: je réfléchis à tout ce que j'ai à faire durant la journée.

Principale qualité: la volonté.

Principal défaut: l'impatience.

Meilleur souvenir: la naissance de ma fille.

Pire souvenir: tous les malheurs qui arrivent à mes proches.

Votre devise: donne ton maximum pour ne rien regretter.

Le basket, c'est: une passion.

Si vous n'aviez pas été basketteur: à 14 ans, j'ai dû choisir entre le foot et le basket. J'espère avoir fait le bon choix...

Le dopage: une dérive du sport, qui est provoquée par le fonctionnement de notre société, qui veut aller toujours plus haut.

Salaire: je ne gagne pas ma vie avec le basket.