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Laurence Rochat est notre invitée du lundi

Meilleur résultat de la saison pour Laurence Rochat
Laurence Rochat aborde la saison sur de nouvelles bases
Laurence Rochat a débuté sa saison de Coupe du monde ce week-end en Norvège. La Vaudoise a modifié son entraînement, se préparant notamment seule. Interview.

Laurence Rochat a par ailleurs retrouvé avec plaisir Markus
Cramer. L'entraîneur, qui l'avait menée à la médaille de bronze du
relais aux JO de Salt Lake City, a repris du service à Swiss-Ski
après le départ du controversé Giachem Guidon et de Barbara Broger.
Confiante avant de se lancer dans une nouvelle saison, la skieuse
de la Vallée de Joux espère avant tout se montrer plus
régulière.



TXT: La saison a débuté ce week-end. Comment
vous sentez-vous?




LAURENCE ROCHAT: C'est vrai que ce n'est pas
encore la grande forme, mais c'est un peu logique. J'ai changé
beaucoup de choses dans mon entraînement. C'était moins intensif
que les autres années. C'était un peu prévu que je sois moins en
forme en début de saison. Mon but est plutôt d'atteindre ma
meilleure forme en décembre. Je sens que j'ai une très bonne base,
mais j'ai maintenant besoin de courses.



Vous avez changé d'entraîneur à l'entre-saison. Comment s'est
passé le retour de Markus Cramer?




LAURENCE ROCHAT: C'était agréable. Il me connaît
très bien. Je ne devais donc pas tout recommencer. Souvent
lorsqu'un nouvel entraîneur arrive, nous devons nous présenter,
apprendre à nous connaître.On peut parfois perdre du temps. Mais
cette fois, c'était agréable. Surtout que nous avions toujours
gardé des contacts. Personnellement, j'étais vraiment contente de
le retrouver.

"J'ai plus de plaisir sur les longues distances"

Vous vous êtes en partie préparée seule. Pourquoi ce
choix?
LAURENCE ROCHAT: L'an passé, c'était
la catastrophe avec le staff. Cela a été très dur. Je sentais que
je devais sortir de ce cercle, que je devais me retrouver. J'avais
donc pris ma décision au printemps, avant de savoir que Markus
Cramer revenait. C'était un choix personnel. Je suis heureuse de
l'avoir fait.



Comment vous êtes-vous préparée?



LAURENCE ROCHAT: Ca s'est très bien passé. J'ai
retrouvé le plaisir. Je n'ai pas suivi un plan comme tout le monde.
Je suis allée davantage au "feeling". J'ai fait des choses qui me
convenaient. Je suis très confiante.



Cette année, vous avez décidé de vous concentrer sur les
distances...




LAURENCE ROCHAT: J'ai fait ce choix parce que les
dernières années j'ai tout fait et parfois c'était un peu dur. J'ai
plus de plaisir à courir des distances et à me battre seule. En
sprint, je sais que je me suis améliorée, mais c'est un effort
totalement différent. Ce sont de longues journées où il faut savoir
jouer des coudes.



Vous avez connu des problèmes d'asthme. Qu'en est-il
aujourd'hui?




LAURENCE ROCHAT: Ces dernières années, c'est
mieux allé. Je sais que je dois faire avec, mais cela devient plus
rare. Je ne me fais pas de souci.

Objectif top 20

Cette année, il n'y a pas de JO
ou de Mondiaux. Quels sont vos objectifs
?



LAURENCE ROCHAT

: Pour moi, c'est de retrouver une
forme constante. Pas comme les deux dernières années où j'ai fait
de très bons résultats, mais de temps en temps seulement. Je me
suis vraiment préparée pour être en forme sur une plus longue
durée, déjà pour le Tour de ski (ndlr: pendant les fêtes de fin
d'années), puis en janvier, février et mars. Je veux essayer de
faire toujours partie des quinze ou vingt meilleures, ou même des
dix. A côté, je vais tout de même viser deux ou trois objectifs,
comme Davos.



Et quelles sont les possibilités de l'équipe de Suisse
dames?




LAURENCE ROCHAT

: Je crois que nous nous
renforçons d'année en année. Nous avons connu un trou depuis deux
ou trois ans, après les départs de quelques filles. Maintenant avec
Seraina Mischol, Silvana Bucher en skating et moi, nous sommes
trois à avoir un bon niveau. Et pour la quatrième, nous avons
maintenant le choix entre trois ou quatre filles. Il y a davantage
de monde et nous sommes un groupe plus homogène. Je crois que tout
le monde est monté d'un niveau, et particulièrement les jeunes.

"Je suis un peu née avec les skis"

Vous êtes sur la CDM depuis de nombreuses années. Qu'est-ce
qui vous motive encore?




LAURENCE ROCHAT: Je suis vraiment en CDM depuis 8
ans, depuis l'âge de 20 ans. C'est pour ça aussi que je me suis
lancé le défi de faire un peu seule. J'en avais un peu marre de
suivre un plan et d'être toujours accompagnée à l'entraînement. Ce
nouvel objectif m'a permis de me sentir mieux avec moi-même



M.Cramer a parlé du problème de la relève. Vous, comment
avez-vous été attirée par ce sport?




LAURENCE ROCHAT: Je suis un peu née avec les
skis. Il y avait davantage de neige et des courses un peu partout.
C'est vrai que c'est peut être plus difficile aujourd'hui de se
motiver pour un sport comme celui-ci. Mais maintenant, il y a du
sprint... Il y a des personnes qui sont plutôt faites pour un
effort court. Avant, elles n'avaient pas de chance. Aujourd'hui,
elles ont la possibilité d'aller haut. C'est un sport qui est
devenu très large et accessible à tous les gabarits.

"Je prévois de continuer jusqu'en 2010"

La CDM de fond se cherche une plus grande visibilité. Elle a
introduit le sprint, le Tour de ski, etc. Comment jugez-vous cette
évolution?




LAURENCE ROCHAT: C'est clair que des
modifications ont été apportées pour attirer davantage les médias.
Mais c'est aussi pour élargir le sport et intéresser les jeunes à
une discipline qui paraît moins fun.On voit maintenant que le
sprint attire du monde. Il y a quelques jours, il y avait 150
messieurs au départ d'une course FIS! C'était impensable il y a
quelques années. Cela permet un renouveau dans les clubs, mais
aussi dans le public. Mais c'est vrai qu'avec ces modifications, il
faut faire des choix. Nous ne pouvons plus tout faire.



Comment voyez-vous votre avenir?



LAURENCE ROCHAT:Tout d'abord, j'attends beaucoup
de cette saison. Ensuite, je prévois de continuer jusqu'en 2010. Et
puis après, on verra...



TXT/Propos recueillis par Aline Gagnebin

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Laurence Rochat express

La première chose que vous faites le matin: je me lève et je vais déjeuner. J'ai faim en me réveillant...

Votre meilleur souvenir: sportivement, c'est ma médaille olympique en relais remportée à Salt Lake City.

Votre pire souvenir: mes 2es Jeux olympiques... La vie est parfois rigolote. J'ai connu mon meilleur et mon pire souvenir sur un même événement...

Si vous n'aviez pas été skieuse: j'aurais continué davantage mes études. Mais je me voyais tellement dans le sport que j'y ai peu réfléchi.

Votre principale qualité: je suis toujours positive. Ca m'a souvent aidée.

Votre principal défaut: je m'énerve vite. J'ai assez ma "tête".

Votre idole: je n'en ai pas, mais je trouve magnifique ce que fait Federer.

Votre devise: va de l'avant.

Votre salaire: j'ai la chance que la firme "Audemars-Piguet" me verse un salaire. Sinon, je ne vivrais pas.