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Goran Bezina est notre invité du lundi

Goran Bezina a ramené un petit "souvenir" de la Skoda Cup.
Goran Bezina a ramené un petit "souvenir" de la Skoda Cup.
Même s'il a perdu un bout de nez à la Skoda Cup, Goran Bezina reste un hockeyeur qui a eu du "pif" en signant à Genève après son expérience nord-américaine.

Le Goran Bezina s'épanouit bien. Depuis son arrivée à
Genève-Servette en 2004, le hockeyeur valaisan a pris de la
bouteille voilà deux saisons, au même rythme que la formation des
Vernets, qui connaît actuellement son meilleur cru en élite.



Trop exposé au soleil de l'Arizona, le défenseur a bien failli se
griller outre-Atlantique (Phoenix et Springfield), où il s'est même
testé en attaque. Mais son retour en Suisse l'a bien relancé.



Après une blessure, celui que l'on surnomme "Gogo" est arrivé à
maturité et est devenu un vrai leader pour Chris McSorley et Ralph
Krueger. Un Valaisan d'origine croate à Genève: quel bon
cépage!

Parti trop tôt en Amérique du Nord

TXT: - Vous avez gravi les échelons pour
devenir un joueur-clé en Suisse. Etes vous satisfait de votre
parcours?




GORAN BEZINA: Si c'était à refaire, je ne serais
pas parti aussi tôt en Amérique du Nord. J'avais 21 ans quand j'ai
quitté Fribourg pour tenter ma chance en NHL. Je ne savais pas trop
à quoi m'attendre. Si l'occasion se représentait, j'y réfléchirais
à 2 fois.



- Mais la NHL reste-t-elle un objectif?



GORAN BEZINA: Ce n'est plus une priorité. J'ai
bientôt 28 ans et j'ai encore une saison de contrat à Genève. Mais
si j'ai une belle opportunité et qu'elle arrive ces deux prochaines
années...



- Mark Streit a fait le saut à 27 ans et tout va pour le mieux
pour lui!




GORAN BEZINA: Je suis content pour lui et c'est
très bien pour l'image de la Suisse. Il a su attendre son heure. En
arrivant en NHL avec plus d'expérience, il a été davantage
respecté. Mais il n'y a pas de parcours idéal. Chaque joueur est
différent, même si les meilleures années vont de 27 à 29 ans...

"J'aurais eu plus de chance comme défenseur"

- Comme Streit, on vous avait demandé d'évoluer en attaque
outre-Atlantique. Etait-ce une bonne expérience?




GORAN BEZINA: J'ai fait une demi-saison en
attaque. Ca m'a été profitable, mais je pense que j'aurais eu plus
de chance de rester en NHL comme défenseur!



- Après 3 saisons en Amérique du Nord, vous êtes revenu en
Suisse. Pourquoi avoir choisi GE-Servette?




GORAN BEZINA: Je savais qu'il y avait de l'avenir
dans cette équipe. De plus, Genève est une belle ville. C'est en
Suisse romande et ma famille s'y plaît.

"Personne ne triche à GE-Servette!"

- Après quelques vagues,
GE-Servette réalise une très solide saison. Comment expliquez-vous
cette progression
?



GORAN BEZINA:

La clé de notre succès actuel
réside dans le groupe, qui a peu changé depuis une année ou deux.
Les jeunes joueurs ont désormais 21-23 ans et ont le potentiel de
la LNA. Et surtout, personne ne triche! Ajoutez à cela un excellent
Gianluca Mona au but et de très bons étrangers...



- En tant que capitaine, vous semblez vous-même acquérir de
plus en plus de confiance. Etes-vous au top
?



GORAN BEZINA:

Depuis la saison passée, je suis
bien dans ma tête et sur la glace. En tant que capitaine, j'accepte
mon rôle de leader. Je ne me gêne pas d'ouvrir ma gueule quand il
faut et d'encourager mes coéquipiers. Mes deux premières saisons à
Genève ont été plus difficiles, en raison d'une grosse blessure
survenue la première année, que je n'ai pas su gérer. Puis, on a
connu une horrible saison, marquée par des playout. Rien ne
marchait, nous étions complètement désunis.

"Chris McSorley est devenu un peu plus calme..."

- Autre preuve de votre forme: vos 13 points (5 buts) avec
Salzbourg lors des derniers playoff en Autriche...




GORAN BEZINA: Ca fait toujours du bien de gagner
un titre, même si je n'ai joué que 9 matches! C'était vraiment un
bon moment avec une chouette équipe.



- Avec le temps et au vu des résultats, Chris McSorley a-t-il
changé?




GORAN BEZINA: Il est peut-être devenu un peu plus
calme... Mais il est toujours aussi têtu. C'est positif, ainsi il
est toujours là pour défendre les intérêts de l'équipe. Il aime
aussi avoir un certain répondant en face.



TXT/Propos recueillis par Sébastien Clément

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Goran Bezina express

La première chose que vous faites le matin: je me lève.

Pour vous, le hockey c'est: ma vie.

Votre devise: aller jusqu'au bout de moi-même et ne pas avoir de regret.

Votre principale qualité: je suis persévérant.

Votre principal défaut: je suis très têtu.

"On va davantage se porter vers l'attaque à l'avenir"

- Quel est votre avis sur la longévité de Ralph Krueger à la tête de l'équipe de Suisse?
GORAN BEZINA: Les critiques proviennent surtout des journalistes. Si nous avons mal joué la saison passée, ce n'est pas la faute à Krueger. Et si on le remplace, ce serait pour prendre qui? Qui pourrait faire mieux? Si on change et qu'on est relégué dans 2 ans, on fait quoi? Depuis qu'il est à la tête de la Suisse, on a fait un bond en avant. Certes, on constate que l'équipe stagne actuellement à la 8e place mondiale, mais sachez qu'on s'est remis en question après le Mondial de Moscou.

- Quels sont alors ces changements?
GORAN BEZINA: On écoute davantage les critiques. Et surtout, on doit davantage parler et penser aux médailles dans ces grands rendez-vous. Ainsi, on peut progresser et essayer de gravir les échelons. Par rapport à Moscou, on a joué trop en défense. On va davantage se porter vers l'attaque à l'avenir. Même si notre force reste dans le secteur défensif, on doit plus oser, aller chercher notre adversaire et ne plus attendre et réagir trop tard Je pense qu'on est sur le bon chemin pour les prochains événements: championnat du monde au Canada cette année, puis chez nous en 2009 ainsi que les JO de Vancouver.