Deux Suisses en demi-finales d'un Grand Chelem! Un événement "historique" que la presse commente abondamment ce jeudi. "Phénoménal", pour le "Blick". "Quand l'histoire se met en marche", lit-on dans le "Journal du Jura". Même le quotidien français "L'Equipe" s'enflamme: "La Suisse au sommet!".
"La maestria du maestro", titre "Le Matin" pour fêter la victoire de Federer sur Murray en quart de finale.
"24 heures" applaudit aussi le Bâlois. "A Melbourne, c'est toujours l'état de grâce. Du grand Federer dans le jeu. Un sentiment de déjà-vu, qui renvoie au temps où le Bâlois touchait au génie. Ce temps que l'on croyait révolu se conjugue à nouveau au présent".
"Un plan pour contrer Nadal"
Federer
explique dans "Le Matin" s'être "beaucoup inspiré du tennis si beau, si juste de Stan contre Djokovic" pour affronter Murray. Le Bâlois en appelle aussi à l'engouement de tout un pays.
"Le tennis suisse vit un moment historique. Jamais il n'avait placé deux joueurs en demi-finales d'un Grand Chelem. C'était déjà le cas au Masters et, à mon grand regret, cet exploit n'avait pas soulevé de vagues".
Pour tenter de battre Nadal en demi-finales, il compte sur Stefan Edberg pour lui donner quelques astuces. "A Dubaï, il m'a dit qu'il avait un plan pour contrer Nadal", glisse Federer dans les colonnes de "24 heures". Il n’en dira pas plus, c’est top secret...
"Loin le temps où on allait voir le petit Stan"
"L'Equipe" remarque, elle, que Wawrinka n'est désormais plus dans l'ombre de Federer. "Qu'il semble loin le temps où on allait voir le petit Stan pour qu'il donne des infos sur Roger Federer".
Mardi, la 1ère question avec du "Federer" dedans s'est fait désirer. Elle arriva en 10e position: "Vous n'avez jamais été aussi proche de dépasser Roger au classement. Il est no1 suisse depuis 13 ans. Qu'est-ce que ça vous ferait de le détrôner?" Réponse: "Rien du tout. Même si ça arrivait, dans ma tête, je serai toujours derrière Roger".
L'ancien champion suédois Mats Wilander a, lui, déjà parié sur "une finale 100% suisse", écrit le "Tages Anzeiger".
"Un trou générationnel"
"Le Nouvelliste" fait la part belle au ski alpin en cette semaine de courses sur la célèbre "Streif" de Kitzbühel.
"La récente victoire de Küng à Wengen aidant, il règne au sein de l'équipe de Suisse une atmosphère bien différente de 2013 à la même époque". Mais c'est "l'arbre qui cache la forêt", s'inquiète Bertrand Dubuis. "Il y a un véritable trou générationnel", analyse l'un des entraîneurs du groupe de vitesse.
"Des coureurs comme Marc Gisin, Ralph Weber ou Mauro Caviezel ont peut-être été placés trop rapidement sur la Coupe du monde. Mais parfois, j'ai aussi l'impression que nos jeunes n'ont pas la volonté de s'investir pleinement dans ce qu'ils font", conclut-il.
Yann Sommer trop petit?
Yann Sommer
pourrait manquer un éventuel transfert au Moenchengladbach de
Lucien Favre
à cause de sa taille, lit-on dans le "Blick"! Le gardien du FC Bâle serait trop petit, à en croire le quotidien de boulevard allemand
"Bild"
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"Dans ma carrière, j'ai souvent entendu dire que ma taille (1m83) était un problème", raconte Sommer dans le "Blick". Son entraîneur Murat Yakin vient rapidement à sa rescousse. "Affirmer que Sommer est trop petit est grotesque! Yann a prouvé à de nombreuses reprises qu'il avait la classe internationale".
Confrontés à cette question, les dirigeants de Moenchengladbach se montrent plus rassurants. "Personne du Borussia n'a fait une telle déclaration".
Stéphane Altyzer