On respire mieux à Sotchi. C'est que, à en croire "Blick", c'était alerte générale la semaine passée: 2 mètres de neige fraîche, risque d'avalanche et grève du personnel affairé aux pistes de ski alpin! "Architecte" des pistes olympiques, Bernhard Russi s'y est donc rendu illico presto dès dimanche soir et il est apparemment ravi de ce qu'il a vu. "Un rêve absolu", explique l'Uranais. "La neige est fantastique, il fait beau et les températures sont basses. Les skieurs ne peuvent pas rêver mieux. Tout est donc ok pour la descente". Tout est donc rentré dans l'ordre, semble-t-il... Ouf!
"L'opération camouflage" a commencé
Pour "Le Matin", au travers d'un
commentaire
de l'envoyé spécial
Patrick Oberli
,
"l'opération camouflage"
a commencé à
Sotchi
, à 2 jours de la cérémonie d'ouverture. A témoin une femme occupée à gicler de la peinture verte sur des zones brunâtres du gazon qui borde le
Bolchoï
, l'arène qui accueillera le hockey sur glace. "Il n'est plus question de s'occuper du fond. Désormais, on camoufle les bâtiments inachevés, les pelouses ou le lit des rivières noirâtres. Avec un bon jeu de lumière, de la peinture ou des bâches qui peuvent faire des miracles face aux caméras".
Mais il est aussi et surtout question de hockey sur glace, et notamment d'une équipe de Suisse ambitieuse après son argent mondial de Stockholm. "24 heures" rentre ainsi d'une rencontre avec Nino Niederreiter aux USA. "Il faudra s'inspirer de la victoire contre les USA, en demi-finales des derniers Mondiaux. C'était l'un des plus gros matches que l'équipe de Suisse ait joués", selon "El Nino", nouvelle "star" du Minnesota Wild. "La vie est faite de rêves, les Jeux doivent faire partie des nôtres".
Amener la
NHL
aux Jeux pour la 5e fois d'affilée n'aura en tout cas pas été chose aisée pour la
Fédération internationale
et son patron fribourgeois
René Fasel
dans une interview à "La Liberté", diffusée aujourd'hui par "L'Express/L'Impartial". "Le grand public ne se rend pas bien compte, mais de nombreux joueurs disputeront encore un match le 8 février en Amérique du Nord. Dès que les matches sont finis, il faut organiser le transport de 152 joueurs et quelque 800 invités à Sotchi, en prenant en compte un décalage horaire d'une dizaine d'heures".
Une finale de hockey européenne?
Une opération qui a évidemment un coût pour l'IIHF, sortie victorieuse d'âpres négociations avec la NHL. "Je parlerais plutôt d'investissement", poursuit René Fasel dans le quotidien fribourgeois. "Les joueurs ne sont pas payés, mais on assure le transport ainsi que les primes d'assurance".
Et comment le patron du hockey mondial voit-il le déroulement du tournoi? "Si on suit la logique, où les Nord-Américains et les Européens ont à chaque fois brillé à domicile, on devrait avoir une finale européenne".
Avec la Suisse?
Julien Vauclair
y croit dans le "Quotidien Jurassien", même s'il fait preuve d'un certain réalisme. "On ne va pas rapporter des médailles à chaque fois. Mais ce que l'on a réalisé aux Mondiaux peut être réédité aux Jeux, j'en suis convaincu", clame le défenseur jurassien de 34 ans, qui disputera à
Sotchi
ses troisièmes Jeux, après avoir manqué ceux de Vancouver par choix personnel. "Désormais, on joue pour gagner, pas pour ne pas perdre". L'ex-sélectionneur
Ralph Krueger
en prend pour son grade.
Selon "Le Matin", les hockeyeurs suisses ont d'ailleurs été les derniers à récupérer leur équipement olympique, mardi près de Soleure, avant de s'envoler jeudi pour Sotchi. "Une grande valise, deux sacs à dos, plusieurs paires de chaussures, des T-shirts, des pulls, des pantalons… de ski, et même une brosse à dents électrique". "Je ne sais pas si on pourra tout prendre dans l’avion, souffle Julien Vauclair. Mais je réussis toujours à cacher un petit quelque chose à manger dans ma valise. De la viande séchée, des petits trucs à grignoter…".
Daniel Burkhalter
Un quart de Coupe de Suisse "inversé" qui fait jaser
Le quart de finale "à rattraper" de Coupe de Suisse de football entre Le Mont et Bâle a lui aussi droit aux honneurs de la presse helvétique. Et notamment son inversion "qui fait jaser", selon "20 Minuten". La règle veut en effet que "le petit" reçoive, ce qui n'est pas le cas là. "Je me suis énervé comme jamais quand j'ai appris la nouvelle", fulmine Uli Forte, coach d'un YB éliminé au Mont au tour précédent. Pour le "gratuit" alémanique, Le Mont sera dédommagé. A quelle hauteur? "Le FCB ne commente bien sûr pas".
Dans "Le Matin", le président du Mont s'explique: "Le renvoi a laissé une ardoise de 40'000 francs. Comme l'ASF n'a pas répondu positivement à ma requête, je ne pouvais pas prendre le risque d'un nouveau renvoi. Et puis la RTS ne voulait pas venir au Châtaignier alors qu'à Bâle on devrait toucher les droits TV" (réd: on parle de 20'000 fr.). Mais Serge Duperret de se demander quand même: "Où est l'esprit de la Coupe?"
Sportivement, en revanche, "Le Mont ne va pas à Bâle en touriste", selon "20 Minutes". Interrogé par le quotidien basé à Lausanne, le défenseur Emmanuel Domo n'est pas du tout impressionné par le fait de se rendre au Parc St-Jacques. "Peur de qui? On a mérité d'être là, on est régulier. On se réjouit de ce match, c'est tout, et on veut le gagner". Un match qui peut être "un sacré coup d'accélérateur pour nos jeunes".
"Je n'ai jamais pris d'EPO, c'est n'importe quoi!"
"L'Express/L'Impartial" reviennent pour leur part sur la fin de carrière de Stéphane Joly, après que le TAS ait confirmé la suspension de 2 ans pour dopage de l'athlète jurassien. "Je n'ai jamais pris d'EPO ni aucune substance dopante, c'est n'importe quoi!", clame encore le coureur des Breuleux.
Selon lui, "les variations hématologiques détectées sur son passeport biologique sont dues à une maladie héréditaire dont il souffre, tout comme plusieurs membres de sa famille". Une maladie qui provoquerait la perte de sang, et donc des variations.
Mais quelle maladie, au fait? Stéphane Joly ne veut pas en divulguer le nom, pour des raisons privées...