"Cologna, les 50 maudits": "Le Matin" ne s'y trompe pas au lendemain du "sale coup du sort" qui a frappé le Grison lors de l'épreuve-reine.
Quatre ans après sa chute à Vancouver,
Dario Cologna
est en effet à nouveau tombé et a vu son ski gauche se rompre dans la dernière montée. Et le quotidien orange de se demander: "Est-ce un hasard si Dario Cologna doit donner ses interviews au son de «Sunday, Bloody Sunday»?"
"L’improbable, l’impensable, est non seulement survenu, mais au pire moment", raconte de son côté "La Tribune de Genève". «Normalement, un ski ne casse pas comme ça": les paroles d'Hippolyt Kempf, chef des fondeurs suisses, dans le journal genevois, confirment toute la malchance du Grison.
"La Tribune de Genève" mentionne également que Cologna aurait pu devenir "le premier Suisse à revenir au pays, au terme de Jeux d’hiver, avec trois médailles d’or dans la valise". Mais le Grison l'affirme dans "La Liberté", il ira "en Corée du Sud pour aller chercher une nouvelle médaille d’or" et tentera d'égaler, voire de dépasser Simon Ammann au rang des sportifs suisses les plus dorés de l'histoire.
Sidney Crosby mis à l'honneur
Autre fait marquant de ce dernier dimanche olympique: la victoire des hockeyeurs canadiens sur la Suède. Un succès auquel beaucoup de journalistes associent Sidney Crosby. "Il faut toujours un franc-tireur pour partir chercher de l’or et Crosby était parfait pour ce rôle", estime ainsi "20 Minutes". Ce dernier rappelle que le Canadien avait déjà sauvé les siens en 2010 en prolongations contre les Etats-Unis.
Dans "Le Matin",
Serge Pelletie
r, entraîneur d'Ambri Piotta, met en avant l'esprit d'équipe des joueurs à la feuille d'érable: "Chaque individualité a pensé au collectif avant de songer à elle-même". En témoigne Sidney Crosby, "le grand Sidney Crosby", qui "s'est couché devant un tir suédois".
"Poutine a réussi son parti sportif"
Après ces dernières compétitions olympiques, l'heure est aussi au bilan. Selon "20 Minuten", "Sotchi restera comme une réussite", notamment pour les sportifs.
Ces Jeux n'ont toutefois pas été au même niveau que ceux de Lillehammer 1994 et Vancouver 2010, en raison de l'ambiance. "Certains concours ont eu lieu devant des gradins à moitié vides et certains ont dû être remplis avec des bénévoles", déplore le gratuit.
De son côté, "La Tribune de Genève" soutient qu'"on a vécu les Jeux les plus chers de l'histoire, mais aussi les plus beaux". "A l’exception du ski alpin, l’engouement populaire a aussi été à la hauteur de l’événement", poursuit le journal genevois, pour qui "Poutine a réussi son pari sportif".
La déception du freestyle
Quant au bilan suisse, le "Blick"pense que les structures sportives mises en place après "l'accident" d'Albertville (1 médaille d'or) ont porté leurs fruits. Gisin, Viletta et Cologna ont en effet bénéficié des sports-études.
Mais comme le souligne le quotidien suisse-allemand, les Suisses auraient pu obtenir plus de médailles, notamment grâce aux disciplines freestyle. Selon le "Blick", "les skieurs et snowboardeurs freestyle devraient apprendre qu'il faut aussi pour les Jeux olympiques un staff professionnel qui donnent des informations au bord de la piste".
Un verre à moitié plein
Pour "Le Nouvelliste", Gian Gilli "peut savourer pleinement son verre de rouge à moitié plein. Et à moitié vide aussi." Les mauvais résultats dans les disciplines freestyle laissent un goût amer au quotidien valaisan, citant notamment les "résultats au goût de bouchon" des spécialistes de skicross.
Malgré 3 médailles, le ski alpin est aussi doté d'un "bilan mitigé", selon Jacques Reymond, qui s'exprime dans les colonnes de la "Tribune de Genève". D'après l'ex-entraîneur de l'équipe de Suisse, il était difficile de battre le record de Calgary: "En 1988 au Canada, lorsqu’un athlète confirmé n’obtenait pas de résultat, il y avait suffisamment de leaders derrière pour garantir des médailles". Comme il le rappelle, "sur une course d’un jour, tout doit jouer pour que cela fonctionne…"
Jennifer Blanchard
La chance sourit à nouveau à la Suisse
Si les Jeux olympiques de Sotchi prennent une grande place dans les médias lundi, le tirage au sort des qualifications pour l'Euro 2016 est également évoqué. Tombée avec l'Angleterre, la Slovénie, la Lituanie, l'Estonie et St-Marin, l'équipe helvétique bénéficie d'"groupe E plus qu'abordable", selon "Le Matin". Le quotidien orange estime qu'avec un tel groupe, "la Suisse de Petko serait impardonnable de ne pas entrer dans l’Europe en 2016."
«L'Angleterre est la favorite de ce groupe. Mais nous avons le potentiel de finir à la 2e place", confie Xherdan Shaqiri au "Blick", tandis que Roy Hodgson, sélectionneur de l'Angleterre, admet que "le nom de de la Suisse lui donne toujours le sourire."
Sion pleure, Lausanne rit
Le foot est également mis à l'honneur avec les déboires du FC Sion. "Le Nouvelliste" n'hésite d'ailleurs pas à titrer "Sion fait peur à voir" après la 7e défaite de rang en championnat des Valaisans. "L'engagement, la détermination, la mobilité et la capacité technique font défaut", analyse ainsi le quotidien valaisan. Raimondo Ponte, lui, affirme au "Nouvelliste", que "chacun doit faire son auto-critique, moi y compris".
Les malheurs du FC Sion font le bonheur du Lausanne-Sport, vainqueur 3-0 de Saint-Gall. Selon le "20 Minutes", "le travail de fond du LS commence enfin à payer" et Marco Simone a enfin réussi à "ramener l'expression "résultat positif" dans le vocabulaire du LS".