"Dans 30 ans, chacun se souviendra ce qu’il faisait ce dimanche", écrit RTSsport.ch, pour qui "ce sacre est l’aboutissement d’une période dorée" du tennis helvétique. Si Roger Federer n'est pas oublié, les mérites de Stan Wawrinka sont soulignés. Le Vaudois n'a-t-il pas parfois, au fil des ans, sacrifié sa vie de famille pour aller représenter la Suisse à l'autre bout du monde?
"Stan a été le grand monsieur de cette finale. Il est sorti de l'ombre de Federer comme si c'était la chose la plus facile au monde": la Neue Luzerner Zeitung valorise aussi "Stanimal".
De l'argent pour la formation
Selon le Tages-Anzeiger, Roger Federer a d'ailleurs lui-même insisté pour que l'équipe de Suisse soit fêtée à Lausanne, en hommage à Stan. Beau geste du "Maître", qui sait donc aussi s'effacer. Le "Mirkagate", c'est quoi déjà?
Une partie des 2 millions de francs de la victoire tombés dans les caisses de Swiss Tennis profitera au secteur formation, croit savoir le quotidien zurichois.
Pour la Basler Zeitung, cette consécration est logique, au vu de la classe des deux leaders. "Aucune autre nation n'est aussi bien représentée au sommet de la hiérarchie mondiale". La Berner Zeitung voit elle dans ce succès "un triomphe suisse pour l'éternité".
Pas un seul sifflet
La Neue Luzerner Zeitung revient sur le fair-play du public tricolore. Celui-ci a su passer outre la déception et a applaudi Roger Federer, fier de pouvoir voir une légende à l'oeuvre. "Il n'y a pas eu un seul sifflet".
Toujours selon la "NLL", les Français n'avaient en fait jamais autant fêté un Suisse depuis 1951, année où Hugo Koblet a remporté le Tour de France!
Le Tages-Anzeiger nous apprend, pour l'anecdote, que Federer, auteur du 3-1 décisif, a dépassé Jakob Hlasek avec un 50e succès en Coupe Davis. Record suisse. Le Bâlois "a joué comme s'il venait d'une autre planète", commente Tim Sturdza, capitaine helvétique lors de la finale perdue en 1992 face aux USA.
"Performance de fou"
A Lille, La Tribune de Genève a pris son pied, et ne s'en cache pas. "Dire que Federer peut passer pour un dieu ce matin n'est pas exagéré", écrit l'envoyé du quotidien du bout du lac.
Celui-ci ajoute que "cette performance de fou restera assurément gravée dans la légende pour l'éternité". Pour L'Express/L'Impartial, un brin plus sobre, il s'est agi d'un "exploit grandiose, unique".
Le Matin rappelle aussi la force de caractère de Federer et Cie. "Pour s’offrir la première Coupe Davis de son histoire, l'équipe de Suisse a surmonté la blessure de son no1, une polémique de magnitude sept, un changement de surface. Inouï", écrit le quotidien.
La Suisse, une dream team
Interviewé par Le Matin, le Français Pierre Ménès estime que ses compatriotes "avaient besoin d'un miracle pour triompher". Grand admirateur de Roger Federer, le journaliste vedette de Canal+ reconnaît que "les Bleus sont tombés sur une dream team" cette année en finale.
Cité sur RTSsport.ch, Arnaud Boetsch n'a aussi que des éloges pour les Suisses. "Federer joue avec l'histoire et son histoire va très haut. Roger et Stan étaient sur le court en patrons. Ils la voulaient vraiment cette Coupe Davis", dit le Français, ex-vainqueur du Saladier d'argent.
Quid du côté des médias hexagonaux? Les Suisses ne sont plus petits, mais "grands", pour L'Equipe. Le quotidien sportif de référence ajoute que Federer, "aérien, percutant, n'a pas été inquiété une seule fois sur son service par un Richard Gasquet sans solution".
Pour terminer, Le Monde souligne, lui, que le numéro 2 mondial "remporte l’un des derniers trophées majeurs qui lui résistaient".
Michaël Taillard - twitter @michaeltaillard