Mayer: "Furrer m'a un peu surpris"

Dans cette série très équilibrée, il aura donc fallu attendre l'acte VI pour voir l'une des deux équipes enfin signer un succès à domicile! Sur l'ensemble de la série, la victoire du HCL est méritée, en ce sens que celui-ci a remporté 3 des 4 prolongations jouées.

Les Bianconeri, favoris car disposant d'un effectif plus talentueux que les Aigles, ont aussi et surtout fait preuve d'un certain caractère. Dominés et menés 3-2 lundi, ils ont forcé l'égalisation par Damien Brunner.

Genève: un jeu trop physique?

GE-Servette, de son côté, a livré un joli baroud d'honneur. Les Grenat peuvent être frustrés, car ils ont largement fait jeu égal avec le HCL.

De plus, le gardien Robert Mayer a certainement remporté son duel avec Elvis Merzlikins dans l'ensemble.

Mais les Aigles ont payé un lourd tribut à leur jeu physique, écopant de trop nombreuses pénalités. On ne peut que saluer l'immense travail de Chris McSorley, l'éternel coach de ce GSHC qui est son "bébé". Mais le Canadien réussira-t-il un jour à glaner un titre de champion suisse avec son système et des moyens plus limités que les grosses écuries comme Davos, Berne, Zurich et Lugano? Il est permis d'en douter.

McSorley: "les arbitres n'ont pas été courageux"

CHRIS MCSORLEY (coach de GE-Servette): Je suis fier de mon équipe. Elle s'est battue dans l'adversité. Les arbitres auraient dû siffler deux accrochages évidents en prolongation mais ils n'ont pas eu le courage de le faire. Matt D'Agostini? Il n'était pas à 100%, je ne pouvais pas le faire jouer. On a dominé la majorité de la partie, mais la différence est ténue entre la victoire et la défaite. Les dieux du hockey n'étaient tout simplement pas de notre côté aujourd'hui...  

Romy: "tout le monde a des regrets"

KEVIN ROMY (attaquant de GE-Servette):On a fait une bonne série, on a dominé Lugano la plupart du temps. Mais au final, quelques petites erreurs ont fait la différence. Et aussi, nous n'avons pas été capables de gagner à la maison trois fois de suite. Perdre sur un penalty, c'est difficile. Le bilan de notre saison? C'est un peu dur de déjà en faire un. Nous avions les moyens de faire quelque chose cette année. Tout le monde a des regrets dans le vestiaire. Ma faute qui provoque le penalty? J'ai essayé de rattraper Furrer, j'ai fait de mon mieux. Mais ça n'a pas marché et je l'ai fait tomber... Les arbitres? Il ne faut pas mettre la faute sur eux.

ROBERT MAYER (gardien de GE-Servette):Cette défaite est évidemment amère. Ce qu'on a à se reprocher dans cette série? Nous n'avons pas bien joué devant notre public. Sur le penalty, Furrer m'a un peu surpris avec son mouvement. Il faut reconnaître que Lugano a de bons joueurs. Ils ont pu s'appuyer sur les bonnes performances de leurs deux premières lignes d'attaque.       

Furrer: "dans le top-5 de mes meilleures actions"

PHILIPPE FURRER (défenseur de Lugano): Je place ce penalty dans le top-5 de mes meilleures actions (rires)! J'avais des douleurs, mais je me suis dit qu'il fallait que je tente ma chance. Je ne me retrouve pas souvent dans cette situation. Du coup, Mayer ne savait pas d'avance comment j'allais tirer. Je voulais absolument cette finale contre Berne. J'étais vraiment déterminé aujourd'hui. Par contre, je ne veux pas encore célébrer quoi que ce soit. Je fêterai quand il y aura quelque chose à fêter.

Hofmann: "on a montré du caractère"

GREGORY HOFMANN (attaquant de Lugano):L'égalisation à 3-3 par Brunner était importante (réd: sur assist de Hofmann), elle nous a donnés beaucoup d'énergie. Le penalty de Furrer, c'était incroyable! Il était presque blessé, puis il marque! On a montré du caractère. L'action d'Alessio Bertaggia (servi par... Hofmann) à la 62e? Quand il a tiré sur le poteau, j'avais déjà les bras levés! GE-Servette n'a pas eu beaucoup d'occasions en prolongation. Nous avons montré que nous en voulions plus.

Lapierre: "La clef? Ca a été d'y croire"

MAXIM LAPIERRE (attaquant de Lugano):GE-Servette a perdu à cause des punitions qu'il a prises. Ce sera ma troisième finale, après celle gagnée avec Hamilton en AHL (réd: en 2007) et celle perdue avec Vancouver en NHL (réd: en 2011). La clef pour nous? Ca a été d'y croire. Tous les joueurs ont contribué à ce succès. Je n'ai pas beaucoup marqué de points jusqu'ici, mais ça ne m'importe pas. Tant que l'équipe gagne... Contre Berne, ce sera une finale entre deux équipes "Cendrillon", qui étaient mal classées à un moment donné cette saison. Nos gars sont prêts pour cette série, je peux vous l'assurer! 

JEAN-JACQUES AESCHLIMANN (directeur administratif et ex-joueur emblématique du HCL):Ca faisait 10 ans que nos supporters et le club attendaient une finale. C'est réel, désormais. La série contre Berne? Je m'attends à des matches très durs au niveau physique, comme contre GE-Servette. Le SCB est en effet une équipe robuste et en pleine confiance. Furrer? C'est spécial pour lui, puisqu'il vient de Berne. Le fait qu'il nous offre cette finale, c'est une histoire plutôt rigolote.  

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Lugano, Michaël Taillard