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Lucas Tramèr: "Je suis très confiant"

L'heure n'est pas à l'euphorie pour les rameurs suisses. Tramèr (tout à gauche) et ses coéquipiers sont déjà concentrés sur la finale.
L'heure n'est pas à l'euphorie pour les rameurs suisses. Tramèr (tout à gauche) et ses coéquipiers sont déjà concentrés sur la finale.
Le quatre sans barreur poids légers helvétique n'est plus qu'à une régate du titre olympique, à Rio. Jeudi à 15h44, Mario Gyr, Simon Niepmann, Simon Schürch et le Genevois Lucas Tramèr tenteront de ramener l'or, qui fuit la Suisse en aviron depuis 96 et le sacre du charismatique Xeno Müller à Atlanta.

Guère convaincants samedi en séries (3es) - la faute peut-être à un excès de confiance et à des conditions de vent difficiles - les hommes de Ian Wright ont brillamment relevé la tête pour remporter haut la main leur demie.

Sous un soleil de plomb et avec un vent contraire au Lagoa Stadium, les champions du monde ont mené de bout en bout. De bon augure pour jeudi?

Absolument rien n'est laissé au hasard

Cinquième lors des JO de Londres, l'embarcation suisse a pris, depuis, de la bouteille. Elle se connaît par coeur. Tramèr considère d'ailleurs ses coéquipiers comme faisant partie de la "famille". Favorite pour l'or olympique, cette famille soigne le moindre détail.

Pour preuve après sa victoire en 1/2, le quatuor a encore ramé pour évacuer l'acide lactique restant dans les muscles. Une fois arrivé sur la terre ferme, il s'est hydraté, s'est fait masser, a continué à ramer en salle. Puis un bain de glace, une douche et discussion avec l'entraîneur avant de rejoindre les médias 90 minutes plus tard. La récupération, une des clés du succès, du 4 sans barreurs poids légers.

Christian Stofer: "du caractère et de l'ambition"

CHRISTIAN STOFER (chef d'équipe):"Ils ont montré une réaction. Cela prouve qu'ils ont du caractère, de l'ambition et qu'ils sont en forme.

Il y a 4 ans aux Jeux de Londres, l'équipe avait été perturbée par les vagues (5e de la finale). Nous nous étions alors dits que nous nous entraînerions de manière à être les meilleurs et à pouvoir régater dans toutes les conditions: vent ou pas vent, vagues ou pas de vague. On verra jeudi.

La pression? Pas plus que d'habitude car ils ont toujours été en finale des Européens ou des Mondiaux ces dernières années. Ils savent comment la gérer. Ce sont certes les Jeux olympiques mais ils ont gardé la même routine".

Lucas Tramèr: "On n'a encore rien gagné"

LUCAS TRAMER (membre du 4 sans barreur poids légers): "On a vraiment réalisé la course qu'il fallait. Samedi dernier, on était déçu après les éliminatoires (ndlr: 3es de la série). On avait mal géré les conditions et peut-être pris l'entrée de régate à la légère.

On avait travaillé individuellement mais pas assez en équipe. La synchronisation n'était pas parfaite. On s'en est énormément voulu.

Mardi, on a su montrer une très belle réaction en demi-finale. On est fier et on peut attaquer la finale avec un peu plus de confiance. On n'a encore rien gagné. Le fait d'avoir remporté notre demi-finale nous assure d'avoir une bonne ligne d'eau jeudi".

"Une finale historique"

"C'est en restant soudé que l'on pourra réussir une grande finale. Nous sommes 4 individualités qui doivent fonctionner ensemble. Si ça tourne, on ira vite. Nous avons montré mardi que nous savions faire face au vent. Je suis très confiant pour la finale.

En voyant les résultats des 1/2, tout le monde peut gagner jeudi. La Grèce est la grande surprise, l'Italie a impressionné, la France réalise toujours de très bons départs et puis il y a la Nouvelle-Zélande et le Danemark, 2 grands.

Ce sera une grande finale avec des changements de positions tous les 500m. On se réjouit de la disputer parce que je pense qu'elle va être historique. Et j'espère qu'elle le sera pour la Suisse".

Rio de Janeiro, Miguel Bao

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