Dans une discipline où elle a tout raflé sur le plan européen, avec notamment trois titres continentaux, la gymnaste de Gossau rêvait d'un premier podium planétaire. Une lacune comblée avec brio dimanche à Rio, où elle n'a été devancée que par l'Américaine Simone Biles et la Russe Maria Pasenka.
Troisième des qualifications, Giulia Steingruber savait qu'elle avait un gros coup à jouer durant cette finale. Mais en présentant deux sauts légèrement moins cotés que ceux de ses rivales, elle était condamnée à une exécution parfaite de son Chusovitina et de son Yurchenko avec deux vrilles. Et c'est exactement ce qu'elle a fait, récoltant la note moyenne de 15,216.
Steingruber mieux que Kaeslin
Giulia Steingruber a aussi eu la sagesse de renoncer à son nouveau saut - une demi-vrille supplémentaire à son Chusovitina -, pour tout miser sur la propreté de ses deux bonds. Cette stratégie s'est avérée payante. Et notamment vis-à-vis de la Nord-Coréenne Hong Un-jong et de l'Ouzbek Oksana Chusovitina qui, elles, ont pris trop de risques et chuté à la réception d'un de leurs sauts.
Giulia Steingruber est ainsi devenue la première gymnaste suisse à monter sur un podium olympique. Elle a réussi là où avait échoué celle qui avait ouvert la voie, Ariella Kaeslin, 5e de la finale du saut aux JO de Pékin en 2008.
A noter finalement que Giulia Steingruber n'en a peut-être pas fini avec l'histoire. Mardi, la perle de Gossau sera à nouveau l'une des candidates au podium en finale du sol.
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ats/bolt
Le sport suisse le plus médaillé de l'histoire
Si l'on ajoute les messieurs, la gymnastique helvétique en est désormais à 49 podiums aux Jeux, de quoi conforter sa place de sport suisse le plus médaillé de l'histoire. Cette moisson date toutefois de nombreuses années.
Et depuis Donghua Li, sacré au cheval d'arçons à Atlanta en 1996, plus personne n'avait eu l'honneur d'un podium olympique.