En 1964, lorsqu'il débarque aux Jeux olympiques d'Innsbruck, Eugenio Monti compte déjà à son palmarès une médaille d'argent en bob à 2 et une autre médaille d'argent en bob à 4. L'Italien fait donc partie des favoris au titre en Autriche.
Lors de l'épreuve de bob à 2, Monti et son coéquipier Sergio Siorpaes, champions du monde en titre, signent le meilleur temps de la 1re manche devant les Britanniques Tony Nash et Robin Nixon. Le Transalpin apprend alors que ses rivaux ont cassé un écrou de leur bob et qu'ils s'apprêtent à déclarer forfait. Monti décide de démonter la pièce sur son propre engin et la prête aux Britanniques.
Nash et Nixon se montrent finalement les plus rapides lors de la 2e manche et décrochent l'or, tandis que Monti et Siorpaes doivent se contenter de la médaille de bronze.
Lors de l'épreuve de bob à 4, Monti fait à nouveau preuve d'une sportivité exemplaire. Il aide cette fois-ci l'équipe du Canadien Vic Emery à réparer son engin. L'histoire se répète. Les Canadiens empochent l'or alors que Monti et ses coéquipiers enlèvent le bronze.
L'Italien reçoit plus tard la médaille Pierre de Coubertin en guise de récompense pour ces deux actes de fair-play. Mais sa vraie récompense intervient 4 ans plus tard aux Jeux olympiques de Grenoble. Le "Rouquin volant" obtient enfin l'or en bob à 2 et en bob à 4. Deux médailles d'or bien méritées pour un des athlète les plus fair-play de l'histoire des Jeux olympiques.
jbal