Feuz est venu. Feuz a vu. Feuz a vaincu. L'anomalie dans la matrice est enfin réparée. Après Bernhard Russi en 1972, Pirmin Zurbriggen en 1988 et Didier Défago en 2010, l'Emmentalois, qui fêtera ses 35 ans le 11 février, est le 4e Suisse à décrocher le plus beau des titres.
Correct aux entraînements, "Kugelblitz" a prouvé qu'il savait mettre le curseur au max au moment de la course, même sur une piste que personne ne connaissait. Champion du monde de la discipline en 2017, médaillé de bronze à PyeongChang l'année d'après, argenté en super-G en Corée, l'homme aux 45 podiums en descente inscrit une nouvelle ligne en majuscules à son incroyable palmarès.
Le Bernois, qui a repris les skis de sa victoire à Kitzbühel, a sué lorsque Johan Clarey a coupé la ligne à 0''10. Le vétéran français de 41 ans (!) s'offre une superbe place d'honneur. Titré à Sotchi et en super-G à Pyeongchang, Matthias Mayer ajoute une 3e médaille olympique à sa collection. Favori des bookmakers, Aleksander Aamodt Kilde ne termine qu'au 5e rang.
ats/bur
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Odermatt 7e, Hintermann 16e
Marco Odermatt, excellent jusqu'au 3e temps intermédiaire, a perdu du temps sur le bas de la piste. Le leader de la Coupe du monde a pris la 7e place, mais sera l'un des favoris mardi lors du super-G. A l'aise aux entraînements, Niels Hintermann a été trop prudent sur le haut pour espérer se mêler à la lutte aux médailles. Dommage car le bas de sa course a été excellent, même si le Zurichois (16e) a parlé d'une performance "inacceptable" au micro de la RTS. Quatrième et dernier Helvète au départ, Stefan Rogentin a fini au-delà du 20e rang.