Marco Odermatt: "J'ai tout risqué parce que je ne voulais pas simplement une médaille mais l'or"

La neige, invitée surprise à Yanqinq, tombant dru, a semé à chaque virage des monticules de poudreuse, autant de pièges qui ont envoyé au tapis près de la moitié des 89 engagés. A ce jeu, Marco Odermatt a encore fait parler ses talents d'équilibriste, proche de glisser sur le flanc pendant la 1re manche avant de manquer de peu de foncer droit dans une porte dans la 2e.

"Ca a été difficile, j'ai tout risqué en 2e manche parce que je ne voulais pas simplement une médaille mais l'or. C'était risqué car j'aurais pu tout perdre", a raconté le Nidwaldien.

Marco, c'est le plus beau vainqueur qu'on pouvait avoir cette année sur ce géant

Impérial toute la saison en Coupe du monde, "Odi" avait tenté la veille de relativiser ses débuts olympiques manqués, avec une 7e place en descente et une sortie de piste en super-G. Mais il a cette fois fait respecter la logique, après avoir remporté 4 des 5 géants de l'hiver, malgré les conditions dantesques et le report d'une heure et quart de la 2e manche.

"Ca a été plus de 5 heures d'attente pour moi, c'était tellement long pour tout repenser et c'était dur de rester concentré. J'ai essayé de dormir quelques minutes", a-t-il confié, les traits marqués comme rarement par l'effort et l'émotion.

C'est le meilleur du monde en ce moment

"Marco, c'est le plus beau vainqueur qu'on pouvait avoir cette année sur ce géant", a salué le Français Alexis Pinturault, qui avait dominé le jeune Suisse au finish l'an dernier dans la course au gros globe et au globe de géant, mais a fini seulement 5e dimanche après s'être blessé à l'épaule jeudi.

Tout sourire, cheveux ras aux motifs zèbre pour fêter ses premiers Jeux, le jeune américain River Radamus (4e) a lui tiré son chapeau au "meilleur du monde en ce moment", qui "méritait de gagner avec toute la pression qu'il avait sur les épaules".

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afp/bao