Le Vaudois et son compère nidwaldien Jan Schäuble font partie du cercle très restreint des candidats aux médailles, qui seront attribuées le vendredi 2 août dans cette catégorie sur le plan d'eau de Vaires-sur-Marne. Vice-champions du monde en 2023, ils ont conquis les 2 derniers titres européens mis en jeu, en 2023 puis fin avril dernier à Szeged en Hongrie.
"Il y a trois ans, j'aurais dit que la quête d'une médaille olympique était un rêve. J'aurais plutôt pensé que j'allais reprendre mes études", glisse-t-il. "Mais vu nos résultats et notre constance, une médaille n'est pas un objectif utopique".
"Je ne serais toutefois pas déçu si on n'en obtient pas, après avoir tout donné et tout tenté. Tant pis si cela ne suffit pas, même si je serais un peu triste. Je suis déjà fier d'être ici", poursuit Raphaël Ahumada, qui souligne que "le chemin parcouru est la chose la plus importante."
Un nouveau défi
Ces Jeux marquent en effet la fin d'un cycle pour le Vaudois (23 ans) et son coéquipier nidwaldien (24 ans), les poids légers étant appelés à disparaître du programme olympique. "Notre objectif final est de livrer une dernière course dont nous serons fiers", lâche-t-il, conscient que "des surprises sont toujours possibles".
"C'est dommage que les poids légers disparaissent. J'ai 2 choix qui s'offrent à moi: reprendre mes études ou passer en poids lourds. J'aurais continué en poids légers si cela avait été possible. Mais j'aime le challenge que constitue un passe en catégorie +open+. La vitesse n'est pas si différente que cela de la nôtre", lâche-t-il.
Mais avant de songer à l'avenir, Raphaël Ahumada se concentre forcément sur ces JO, les premiers pour lui comme pour Jan Schäuble. Leur entrée en lice est prévue dimanche à midi à l'occasion des séries. "Je suis super excité. Je me réjouis de pouvoir enfin concourir, d'y aller à fond", lâche-t-il.
"Moins de pression extérieure"
Le membre du Forward Rowing Club de Morges se dit "serein" avant de se lancer dans le grand bain. "On peut avoir des attentes envers notre bateau vu nos performances des dernières années", concède-t-il. "Mais je ne le prends pas comme une source de pression, je vois le côté positif", assure-t-il.
"C'est bon pour la confiance de savoir qu'on peut être tout devant. On va prendre du plaisir, faire ce qu'on aime, y aller à fond pour essayer de gagner. C'est une chance pour nous que l'aviron soit peu médiatisé: peu de gens nous connaissent, et on ressent beaucoup moins de pression extérieure", conclut-il.
ats/bao