KEYSTONE-ATS: Comment décririez-vous votre relation avec les JO?
STEFAN KÜNG: Mon histoire olympique a commencé de manière rude. En 2016, je me suis qualifié pour Rio avec le quatuor sur piste puis je me suis blessé avant les JO. Puis il y a eu Tokyo et le Covid. J'ai manqué la médaille de bronze pour 0''4 lors du contre-la-montre. J'ai encore une facture ouverte avec les Jeux.
KEYSTONE-ATS: Pensez-vous encore à cette journée?
STEFAN KÜNG: Non, sauf quand on m'en reparle comme maintenant. Ce n'est pas comme si je regardais en arrière avec amertume, pas du tout. De toute façon, on ne peut rien changer. L'avantage, c'est d'avoir à nouveau une opportunité.
KEYSTONE-ATS: Si vous pouviez choisir entre l'or olympique ou le titre de champion du monde en septembre à Zurich?
STEFAN KÜNG: Je choisirais la médaille olympique, c'est quelque chose de plus grand que notre sport. Les championnats du monde à domicile seront très spéciaux. Mais les JO ont quelque chose d'unique. Une médaille olympique, c'est ce qui me manque encore, c'est pour moi le grand objectif de cet été.
ats/bur
Un chrono qui pourrait convenir à Küng et Bissegger
Après les désistements de Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, il y a de la place sur le podium du contre-la-montre olympique masculin samedi. Stefan Bissegger et Stefan Küng restent toutefois mesurés dans leurs ambitions. Les deux Thurgoviens ont l'occasion de lancer la moisson de médailles helvétique dans les rues de Paris, sur un circuit très roulant de 32km qui pourrait leur convenir. "Mais tout devra s'accorder d'une manière ou d'une autre" pour espérer décrocher une breloque, estime Stefan Küng.
Küng pour oublier son crève-coeur
Küng n'a pas débarqué à Paris dans les meilleures conditions après son abandon au Tour de France, à deux jours de l'arrivée à Nice. "Il y a une semaine, je n'avais pas du tout l'impression de pouvoir traverser Paris à fond. Mais maintenant, je me sens plutôt frais", assure-t-il. Quatrième lors du dernier "chrono" olympique, le rouleur de 30 ans ne veut pas nécessairement prendre sa revanche. "Dans notre sport, tout va très vite. Je sais simplement que si tout se met en place, j'aurai à nouveau une chance de décrocher une médaille ici", lance-t-il.
Bissegger plutôt confiant
Stefan Bissegger semble un peu plus confiant que son rival, qui l'a battu lors des derniers championnats de Suisse de contre-la-montre. "Le parcours est super pour moi: peu de virages difficiles, presque pas de montées, tout ce que j'aime, lâche le rouleur de 25 ans. Il y a de moins en moins de contre-la-montre de ce genre". Le Thugovien fait notamment référence aux derniers chronos du Tour de France, qui se sont déroulés sur des parcours vallonnés qui conviennent mieux aux grimpeurs.
Une course aux médailles très ouverte
L'absence de Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard ouvre quelque peu la course aux médailles, mais les bookmakers ne placent pas les deux Suisses comme favoris. Le Britannique Joshua Tarling, troisième des derniers Mondiaux, l'Italien Filippo Ganna, deux fois champion du monde, et le Belge Remco Evenepoel, porteur du maillot arc-en-ciel et vainqueur du premier "chrono" du dernier Tour de France, seront difficiles à battre. Ce dernier a par ailleurs critiqué l'état de la chaussée parisienne sur la RTBF: "Sur les premiers et derniers 5km, il y a beaucoup de trous, donc ce n'est pas hyper chouette de rouler avec un vélo de chrono", a-t-il indiqué.