"Je veux faire mieux qu'à Tokyo", a lâché Mathias Flückiger lors d'un récent point-presse. "Si je vis une journée parfaite, avec une performance parfaite, tout sera possible", souligne le Bernois, qui sera l'un des hommes à battre lundi.
"Le favori reste Tom Pidcock", le tenant du titre, "même s'il a souffert de problèmes d'estomac et du covid lors du Tour de France", explique pour sa part Nino Schurter, triple médaillé olympique (or en 2016, argent en 2012, bronze en 2008). Le Grison compte bien jouer le podium pour ses cinquièmes et derniers Jeux. "Je veux une nouvelle médaille. Je me sens bien, et toute autre issue serait une déception", affirme le 4e des JO 2021.
Sina Frei sans pression
La donne n'est pas la même chez les femmes, qui en découdront dès dimanche, après le forfait de la championne olympique 2021 Jolanda Neff. Sa remplaçante Sina Frei, en argent à Tokyo, est toutefois bien plus qu'une simple solution de rechange. "Ma force, c'est que j'aborderai cette course de manière relâchée", estime-t-elle.
"Quand j'ai appris la nouvelle, je ne savais pas comment réagir. D'un côté je me suis réjouie, de l'autre j'étais désolée pour Jolanda que je respecte énormément", souligne la Zurichoise. "Pour moi, c'est du bonus, je n'ai pas de pression. Je me réjouis simplement d'en découdre", assure-t-elle.
ats/btro
Alessandra Keller en outsider
Leader de la Coupe du monde, Alessandra Keller aborde quant à elle ses premiers JO avec une étiquette d'outsider. "J'ai déjà atteint un premier objectif en me qualifiant. C'est un rêve de disputer des Jeux olympiques. mais ce n'est qu'après ma course que j'essaierai de profiter de ces JO", lâche-t-elle.
"Le parcours me convient, même s'il n'est pas très technique, et ma préparation a été idéale. Je prends la pression comme une source de motivation. Mon premier objectif est d'être dans le coup, et le but ultime est une médaille. Je veux simplement faire de mon mieux", lâche la Nidwaldienne de 28 ans.
Le triplé de Tokyo, pas une pression supplémentaire
Le triplé de Tokyo apporte-t-il une pression supplémentaire? "C'est clair que c'est un lourd héritage. Mais ce triplé montre aussi que tout est possible pour une Suissesse", souligne Alessandra Keller, qui laisse volontiers les premiers rôles aux Françaises Pauline Ferrand-Prévot et Loana Lecomte, et à la Néerlandaise Puck Pieterse.