A l’été 2008, Roger Federer et Stan Wawrinka font partie de la délégation suisse au Jeux olympiques de Pékin. Leurs ambitions sont légitimes dans le tournoi de simple. Le Bâlois est alors numéro 1 mondial et le grand favori au titre. Le Vaudois, lui, vise un peu moins haut, mais entend bien passer quelques tours.
Quelle déception alors pour les supporters suisses que d’assister, dès le 2e tour, à l’élimination de Wawrinka, face à l’Autrichien Jürgen Melzer. Déception doublée lors des quarts de finale, avec la défaite de Federer contre l’Américain James Blake, qu’il avait auparavant toujours battu avec aisance.
Les deux athlètes reportent alors leurs ambitions sur le tournoi de double, dont ils ne font pas partie des favoris. Le tableau regorge en effet de spécialistes de la discipline. La paire Federer/Wawrinka se faufile pourtant, sans grande difficulté, jusqu’en demi-finales. Un stade de la compétition où les attendent les frères Bryan, les grands dominateurs du circuit ATP en double.
Avec beaucoup d’assurance et pas mal de décontraction, les deux Helvètes font mieux que résister au duo américain et s’imposent en deux manches convaincantes. Un petit exploit qui demande une suite lors de la finale, face aux Suédois Johansson/Aspelin.
Ce match ne pose pas de problème insoluble à ceux qu’on appelle désormais Fedrinka. La rencontre est pliée en quatre sets, l’or olympique est pour la Suisse. Et les émotions perceptibles sur le visage des deux champions pendant l’hymne national bouleversent tous les fans de tennis.
Pascal Droz