La décision du TAS est "très surprenante et choquante pour nous car nous étions convaincus d'avoir présenté des preuves solides" à leur encontre, a expliqué Denis Oswald devant la 132e session du CIO qui s'est ouverte à PyeongChang où les JO 2018 débutent vendredi.
"La décision du TAS est difficile à expliquer, je ne la comprends pas moi-même (...) J'ai le sentiment que les arbitres du TAS ont appliqué un niveau de preuves qui n'a jamais été utilisé par le passé par le TAS ou le Tribunal fédéral suisse", a ajouté M. Oswald, précisant qu'il ne s'agissait pas en l'espèce d'un procès criminel "où le moindre doute doit profiter à l'accusé".
Avocat de profession et membre de la commission exécutive du CIO, le Neuchâtelois a présidé la commission disciplinaire du CIO, qui a suspendu à vie 43 sportifs russes et les a disqualifiés des JO de Sotchi 2014, les privant de leurs médailles.
Le TAS, tribunal suprême du sport, a levé complètement la suspension à vie infligée à 28 sportifs russes, dont certains médaillés à Sotchi, époque durant laquelle ce programme avait été appliqué.
Mais aucun de ces 28 sportifs qui avaient théoriquement la possibilité de participer aux JO de PyeongChang n'y sera car un panel du CIO chargé d'étudier le cas des 15 qui en avaient fait la demande a refusé lundi de leur délivrer une invitation.
ats/adav
Les Russes non admis saisissent la justice
Les quinze sportifs russes blanchis par le TAS mais que le CIO a refusé d'admettre aux JO 2018 ont lancé une action en justice, a fait savoir un cabinet d'avocats. Il s'agit des treize athlètes et deux entraîneurs. "Ces quinze personnes ont lancé une action en justice dans le but de protéger leurs droits et de pouvoir participer aux Jeux olympiques", ont indiqué les avocats des Russes.