Publié

L'épée infaillible de Boris Onischenko

Boris Onischenko (à droite) durant son duel avec le Britannique Jim Fox qui l'accusera de tricherie. [Imago]
Boris Onischenko (à droite) durant son duel avec le Britannique Jim Fox qui l'accusera de tricherie. - [Imago]
Les meilleurs athlètes sont entrés dans l'histoire olympique en accomplissant de formidables exploits ou en incarnant les valeurs olympiques. Mais certains ne seront pas oubliés pour une raison bien différente: la tricherie. C'est le cas de Boris Onischenko aux JO de Montréal en 1976.

Médaillés plusieurs fois aux Jeux olympiques et aux Mondiaux, le capitaine de l'équipe soviétique de pentathlon moderne arrive à Montréal en athlète respecté.

Les Soviétiques pointent au 4e rang avant d'affronter les Britanniques du capitaine Jim Fox en escrime. Onischenko remporte très rapidement son 1er duel et s'apprête à affronter Fox. Durant le duel, le Britannique esquive un assaut adverse, mais la table de marque s'allume. Les Britanniques dénoncent une tricherie et le combat s'arrête.

Le fleuret du lieutenant-colonel du KGB est vérifié et le duel continue avec un fleuret de remplacement pour Onischenko qui... s'impose à la régulière. Mais les juges trouvent un interrupteur dissimulé, qui permet de s'octroyer une touche d'une pression du doigt, dans la poignée de son fleuret confisqué. L'équipe soviétique est disqualifiée. Onischenko, lui, est expulsé de l'hôtel par ses coéquipiers. Il sera ensuite banni à vie des Jeux, renvoyé de l'armée rouge et la légende - à prendre avec précaution - veut que "Boris la Triche" ait fini ses jours dans un goulag en Sibérie.

lper

Publié