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Osaka et Biles, même combat contre les démons

Après Naomi Osaka, Simone Biles a elle aussi dû renoncer à une compétition, en proie à des problèmes psychologique. [AP Photo/Ashley Landis - AP Photo/Christophe Ena]
Après Naomi Osaka, Simone Biles a elle aussi dû renoncer à une compétition, en proie à des problèmes psychologique. - [AP Photo/Ashley Landis - AP Photo/Christophe Ena]
L'une a dû quitter prématurément Roland-Garros, l'autre a craqué pendant les Jeux olympiques: Naomi Osaka et Simone Biles ont remis la détresse psychologique des sportifs de haut niveau au-devant de la scène mardi à Tokyo.

En mai dernier, Osaka a surpris le monde entier à l'occasion de Roland-Garros, en refusant d'abord de participer à la moindre conférence de presse. La joueuse évoquait alors le besoin de se protéger, parlant de sa santé mentale.

Le lendemain, Osaka avait alors pris la décision de quitter prématurément le tournoi. Dans son message, elle expliquait avoir "traversé de longues périodes de dépression depuis l'US Open 2018", le premier de ses quatre titres du Grand Chelem. Osaka (23 ans) avait ensuite déclaré forfait pour Wimbledon pour ne revenir qu'aux Jeux.

Le poids du monde

Mardi soir, au centre de gymnastique d'Ariake, c'est Biles qui s'est retrouvée au centre des attentions, avec "l'impression par moments d'avoir à supporter le poids du monde sur (ses) épaules", comme elle l'avait dit en début de semaine.

C'était trop pour la meilleure gymnaste de l'histoire, âgée de 24 ans - 7 mois de plus seulement qu'Osaka - alors que sa quête de médaille commençait. "Ça craint que cela arrive ici aux Jeux olympiques, mais avec l'année qu'on a eue, je ne suis pas surprise que cela se produise. Je n'ai plus autant confiance en moi qu'avant, je ne sais pas si c'est une question d'âge", a-t-elle déclaré.

agences/jfk

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Protéger l'esprit et le corps

"De nos jours, je pense que les questions sur la santé mentale dans le sport sont plus fréquentes. Ce n'est plus comme si on pouvait tout mettre de côté, il faut aussi se concentrer sur soi-même, car, en fin de compte, nous sommes aussi humains, nous devons protéger notre esprit et notre corps, plutôt que de faire ce que le monde attend de nous", a déclaré Simone Biles.

Pas de prise de risques

"Ce que j'ai décidé montre le pouvoir des sportifs, je me suis assurée que je protégeais ma santé mentale et mon bien-être, je ne voulais pas risquer de me faire mal ou de faire quelque chose de stupide en participant à cette compétition", a conclut la gymnaste américaine.

Reste à Biles à affronter la suite, à commencer par son programme aux Jeux olympiques. Elle doit normalement faire son retour sur les tapis jeudi, à l'occasion du concours général individuel.