"C'était mon jour, a-t-elle lâché. C'était très spécial de nous retrouver aux JO. C'est incroyable d'apporter une médaille à la Suisse. J'espère que tout le monde a pu voir que nous pratiquons un vrai sport. J'espère aussi que ma médaille aidera à développer la discipline en Suisse."
Comme elle l'avait annoncé, Nikita Ducarroz a livré un 1er run solide, sans prendre de risque inutile, pour pointer au 2e rang provisoire derrière la championne du monde Hannah Roberts. L'impressionnante prestation de Charlotte Worthington (97,50 points) en 2e manche l'a cependant mise sous pression.
"J'ai eu peur, j'étais très tendue en attendant la décision des juges, qui ont pris plus de temps que d'habitude pour donner leur note" après le passage de Perris Benegas, a raconté Nikita Ducarroz, qui a chuté sur son 2e run à la réception d'un 540. "Il fallait que j'en mette un peu plus en deuxième manche."
Charlotte Worthington impressionne
"Hannah et Charlotte ont réalisé des runs vraiment bons. Je suis satisfaite de ma 3e place", a assuré Nikita Ducarroz, qui s'est dite impressionnée par la prestation de Charlotte Worthington. "Elle a réussi un 360 flip, une première pour une femme en compétition", a-t-elle précisé.
Le premier titre olympique de l'histoire de la discipline est justement revenu à Charlotte Worthington.
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ats/jfk
Objectif Paris 2024
"Il y a beaucoup de travail derrière cette médaille", a souligné Ducarroz, rappelant les immenses progrès effectués depuis le confinement l'an dernier. "Comme nous ne pouvions plus voyager, nous avons commencé à nous entraîner tous les jours".
La Genevoise compte bien ne pas s'arrêter en si bon chemin. "J'espère être à nouveau de la partie en 2024 aux Jeux de Paris. Je ferai tout pour cela. Mais notre discipline progresse vite. Je devrai travailler encore plus pour rester au top".
Une tradition helvétique
Nikita Ducarroz, qui a soigné les troubles de l'anxiété rencontrés durant son adolescence grâce au BMX, perpétue la tradition helvétique dans les nouvelles disciplines olympiques. Elle imite Thomas Frischknecht, en argent en 1996 pour l'apparition du VTT, et le duo Brigitte McMahon/Magali Messmer, en or et en bronze, en 2000, lors du premier triathlon olympique féminin.