Quentin Hayoz: "Cette sélection de dernière minute, c’est un choc"

Parfois, un coup de fil peut tout changer. Quentin Hayoz a appris le 21 août qu’il serait finalement présent sur les ronds de sciure de Pratteln pour défier les meilleurs lutteurs du pays. Premier remplaçant de la sélection concoctée par le chef technique Christian Schmutz, il a été appelé pour pallier l'absence de Steve Duplan. Blessé à une main, le Vaudois a été contraint de renoncer.

Depuis deux semaines, je n’avais plus vraiment d’espoir de participer à la Fête fédérale

"Je ne m’attendais pas à cette annonce. Cette sélection de dernière minute, c’est un choc. Depuis deux semaines, je n’avais plus vraiment d’espoir de participer à la Fête fédérale. Maintenant, je dois me focaliser sur l’événement et me préparer sans trop me poser de questions. Entraînement, massage et cryothérapie ont été à mon programme ces derniers jours", détaille le lutteur de La Roche.

Heureux de ce dénouement, Quentin Hayoz (26 ans) n’a pas manqué d’avoir une pensée pour son camarade d’association. "Au début, j’étais déçu pour Steve. Je l’ai contacté pour lui dire quelques mots. Il avait décroché une couronne fédérale (ndlr: distinction qui récompense les meilleurs lutteurs d’une fête) lors de la dernière Fédérale il y a trois ans et il aurait mérité d’être à Pratteln pour essayer de faire aussi bien".

J’aimerais passer le "cut" de la 1re journée et lutter encore le dimanche matin

Quentin Hayoz a participé à sa 1re Fête fédérale en 2019 à Zoug, où il a découvert l’effervescence du plus grand événement sportif de Suisse. "Il y avait beaucoup de stress, j’étais nerveux", indique l’électricien de formation. "Cette année, j’ai plus d’attentes. J’aimerais passer le "cut" de la 1re journée et lutter encore le dimanche matin".

Dans les rangs de l’association romande de lutte suisse romande, on espère au moins obtenir une "moisson" similaire à celle de 2019 avec 3 couronnes fédérales. Couronnés à Zoug, les Fribourgeois Lario Kramer et Benjamin Gapany seront les leaders de la sélection.

Sébastien Schorderet