Durant un week-end, les lutteurs se défient dans le plus grand stade de Suisse

Gigantesque, l’arène hexagonale de Pratteln a été érigée en sept semaines. Elle a une surface de 15’000m2, ce qui équivaut à deux terrains et demi de football. Chacune des cinq régions qui composent l’Association fédérale de lutte suisse (AFLS) se voit attribuer une tribune. La dernière est réservée aux invités, sponsors et places de commentateurs pour la télévision. A Pratteln, les supporters romands se trouvent entre les Bernois et les fans de la section du Nord-Est.

Avec ses 50'900 places, le stade de Pratteln est plus petit que celui de la dernière édition à Zoug en 2019 (56'500). Mais il s’inscrit dans la tendance observée depuis la Fédérale de Berthoud en 2013 (52'000). En se plongeant dans les données de l'AFLS, on remarque que le nombre de spectateurs dans l'arène a fait un bond à partir de la fête de Lucerne en 2004.

Une évolution que l'on peut notamment mettre en lien avec la médiatisation toujours plus accrue de la lutte suisse et de ses athlètes, que l'on aime appeler les "Bösen" (méchants) en Suisse alémanique. On en a d'ailleurs profité pour produire des images Panini avec un 1er album "Der König" lancé en 2010, en vue de la Fédérale de Frauenfeld.

L'Association fédérale de lutte suisse n'impose pas un nombre de places pour l'arène d’une Fédérale. Ce qui peut expliquer les différences d'une fête à l'autre. Sur les 45 dernières années, Sion en 1986 et Nyon en 2001 ont construit des stades en-dessous de la moyenne de l'époque. Depuis la 1re Fête fédérale en 1895, seules deux éditions se sont déroulées dans une arène non temporaire. Le Parc Saint-Jacques de Bâle a accueilli l'événement en 1977 et le Wankdorf de Berne en 1998.

Sébastien Schorderet